Bonjour,
on a récemment porté à mon attention la manie, dans différentes assos de la FECQ, de voter des décrets de zone hors-AGCS. En gros, ça véhicule le message qu'advenant une éventuelle ratification de l'AGCS ( http://fr.wikipedia.org/wiki/AGCS ), certains lieux et institutions d'un pays signataire pourraient s'en extraire simplement en y votant un mandat d'opposition à l'accord.
J'aimerais ici rappeler que la ratification d'accords internationaux de ce genre est de compétence fédérale ( tsé, le gouvernement du Canada là ) est que lorsque le fédéral en vient effectivement à signer un traité international, les autres juridictions doivent s'y conformer. Exemple, lorsque le Canada a signé le Traité d'Ottawa contre les mines antipersonnel, ça veut aussi dire ( attachez ben vos tuques ! ) qu'on ne peut plus produire de mines antipersonnel dans aucune province, dans aucune ville, et nulle-part sur le territoire canadien...
Bon, ça me semble assez banal comme démonstration, venons-en au point. Décréter un cégep ou une ville hors-AGCS n'a pas plus de sens que si une usine albertaine se décrétait hors-Kyoto. Et en tant qu'action symbolique c'est assez douteux, dans la mesure où l'affichage d'une quelconque clause "hors-AGCS" dans un cégep ne vient que conforter l'idée que la question de l'AGCS y est favorablement réglée... Qu'est-ce qu'on se serait foutu de la gueule de l'ASSÉ si elle avait prôné d'adopter des mandats "hors-ZLÉA" en 2002 ! Une campagne agressive d'info au local culminant par une manif de 5000 personnes au centre-ville de Montréal, c'est autrement plus sérieux comme manière de faire.
Si la FECQ veut se doter de mandats politiques internationaux mais qu'elle n'a pas de plan d'action conséquent pour les défendre, à quoi ça sert ? Se donner bonne conscience ? Travailler son image de gauche ?