Forums de l'ASSÉ

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Solidarité sans frontières
Vous invite à un brunch anti-sexisme

Dimanche le 14 mai à 12h00
QPIRG-Concordia, 1500 de Maisonneuve Ouest, bureau 204
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**SVP apportez un plat ou de la nourriture (dans la mesure possible)

**Une traduction simultanée pourra être faite. Faites-nous le savoir à l'avance !

**Service de garde disponible


Il s'agit d'une rencontre spéciale de Solidarité sans frontières pour discuter de stratégies pour combattre le patriarcat et le sexisme.

Nous discuterons du sexisme des hommes envers les femmes et de l'oppression genrée au sein même de Solidarité sans frontières et dans la société en général.

La rencontre visera à discuter de stratégies pro-actives - par les hommes - pour défier leur sexisme, le tout dans un climat d'ouverture et de respect.

La rencontre est ouverte à TOU(TE)S les membres et sympathisant-e-s de SSF, et nous encourageons particulièrement tous les hommes à y participer.

L'un de nos points de départ est le document "Confronter le patriarcat dans l'organisation politique" (disponible ci-dessous).

Pour plus d'information ou pour confirmer votre présence, veuillez nous joindre au (514)859-9023 ou à l'adresse courriel sansfrontieres@resist.ca


Solidarité sans frontières

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Confronter le patriarcat dans l'organisation politique
par Harsha Walia

Exemples de sexisme dans l'organisation politique :

La plupart des organisations et des rencontres sont encore dominées.
par des hommes, et encore plus dominées par des intervenants/locuteurs
mâles.

Les femmes doivent lutter d.autant plus fort pour faire valoir leurs.
compétences en tant qu'activistes, leur intelligence au niveau des enjeux politiques, et pour être prises au sérieux en tant qu.organisatrices.

Les femmes doivent souvent adopter des rôles socialisés d.autorité et.
de domination afin de valider leur participation dans l.organisation
politique.

Les femmes sont souvent réduites au statut d.objets sexuels, même dans.
les cercles politiques.

Le sexisme est perçu comme un enjeu « de femmes », et non pas comme un. enjeu collectif.

Les préoccupations des femmes sont banalisées, souvent considérées.
comme secondaires ou moins importantes que d.autres enjeux politiques.

Le féminisme n.est toujours pas perçu comme essentiel à la lutte.
révolutionnaire ; au contraire, il est considéré comme un enjeu «
particulier » (special-interest).

Les hommes sont plus volontiers perçus comme des experts sur des.
enjeux « durs » (par oppositions au enjeux « mous »), comme la guerre et l'économie.

Les rôles « genrés » traditionnels, comme le secrétariat, l.entretien.
ménager et la garde des enfants retombent encore davantage sur les femmes.

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de confronter les.
hommes face à des commentaires sexistes.

Les femmes qui évoquent le sexisme sont souvent accusées de semer la.
discorde.

Les femmes sont caractérisées, particulièrement quand il est question.
de sexisme, comme étant émotives et excessives.

La présomption est généralisée (plutôt qu.exceptionnelle) que les.
femmes qui parlent de sexisme profitent de la situation ou font de
fausses accusations, ce qui les laisse avec un sentiment de culpabilité
et/ou leur enlève la confiance pour aborder ces sujets.

Les femmes ont souvent l.impression de devoir modérer ce qu.elles font.
et disent pour que les hommes ne se sentent pas attaqués.

Le manque de respect envers les femmes qui discutent de leurs propres.
situations d'oppression.

Les préoccupations des femmes sont banalisées ou invalidées jusqu.à ce.
qu.elles soient validées par des hommes.

Plusieurs hommes sont susceptibles de se renfermer, d.arrêter.
d.écouter et de se mettre sur la défensive quand des femmes désirent
discuter d.incidents spécifiques, au lieu d.écouter et d.essayer de
comprendre ce qui est dit.

Le sexisme au sein de l.organisation politique et perçu moins.
digne d.intérêt que dans la société en général.

Travailler avec des hommes progressistes peut comporter des.
frustrations, alors que des camarades masculins ont l.impression qu.ils
ne sont pas coupables de sexisme (souvent parce qu.ils n.ont pas
l.intention de l.être), sans replacer l.analyse de leurs actions dans le cadre de leurs privilèges.

Etant donné la socialisation particulière des femmes sous le.
patriarcat, des commentaires ou des incidents qui paraissent mineurs
peuvent tout de même faire en sorte que des femmes se sentent humiliées,
en colère ou fâchées ; pourtant, de tels commentaires ou incidents sont
souvent considérés comme inoffensifs et/ou non intentionnels.

Quelques suggestions :

Partager les tâches de secrétariat et d.entretien ménager, et faire de la garde des enfants une priorité ;

Honorer les femmes pour l.organisation communautaire mal reconnue,.
comme la garde des enfants, la cuisine, la prise de notes et le soutien
émotif ;
Respecter les femmes en tant qu.activistes ;.
Rester conscient(e)s du langage utilisé (i.e. filles) ;.
Utiliser un langage inclusif. Ne pas utiliser une approche elles/nous;.
Ne pas faire reposer uniquement sur les opprimé(e)s la responsabilité.
de lutter contre l.oppression ;

Faire du sexisme sa propre lutte ;.

Ne pas banaliser les enjeux qui préoccupent les femmes ;.
S.il est évident que quelques personnes monopolisent et dominent une.
discussion, les facilitatrices(teurs) devraient suggérer de faire un
tour de table pour susciter les interventions et pour s.assurer que
toute décision prise soit réellement inclusive ;
Le processus pour assurer la participation complète et égalitaire des.
femmes dans l.organisation politique peut être difficile (et peut
paraître purement formel) s.il ne donne pas une considération égale aux
opinions, préoccupations et besoins des femmes, de façon authentique et
significative ;
Recruter plus de femmes dans les organisations n.est pas.
nécessairement la solution. Le fait qu.une organisation soit dominée par des hommes n.est peut-être qu.un symptôme et non pas le problème en soi;

Le fait d.être « moins pire » que la société en général n.absout pas.
la responsabilité de prendre au sérieux des incidents qui peuvent
paraître mineurs ;

Croire à l.égalité ne signifie pas que les hommes n.ont plus de.
privilèges en tant qu.hommes ;
Reconnaître qu.il y a une différence entre, d.une part, écouter et.
questionner avec respect, et d.autre part invalider ou nier qu.il y a eu un incident d.oppression basée sur le genre ;

Reconnaître que même si vous ne considérez pas que le comportement.
d.une personne est offensant, les femmes peuvent avoir une analyse
différente, formée par l.histoire de leur socialisation sous le patriarcat ;

Reconnaître que le sexisme, sous diverses formes, est profondément.
ancré dans les attitudes ;

Etre pro-actif, pas réactif ;.

Créer une ambiance dynamique, enrichissante et particulièrement.
ouverte aux nouveaux membres ;

Partager les habiletés et les connaissances, de manière non.
paternaliste, pour construire le leadership des femmes ;

La transformation des rôles « genrés » et de la socialisation n.a rien à voir avec déterminer qui a raison et qui a tort.

***
Harsha Walia est une auteure, activiste basées à Vancouver, et
organisatrice avec No One Is Illegal - Vancouver.

Les messieurs peuvent-ils y aller s'ils restent discrets ?

La rencontre visera à discuter de stratégies pro-actives - par les hommes - pour défier leur sexisme, le tout dans un climat d'ouverture et de respect.

La rencontre est ouverte à TOU(TE)S les membres et sympathisant-e-s de SSF, et nous encourageons particulièrement tous les hommes à y participer.

Eheum, on dirais que t'as pas vraiment lu le message...
(sans rancune)

Excuse-moi ça m'avait échapé... merci bien

Je pose toujours la question parce que je comprends que le messieurs ne soient pas toujours invités.