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Campagne de Grève Générale Illimitée pour cet hiver

MessagePosté: Mar Jan 15, 2008 3:16 am
de Vandale
J'ai une déception assez amère en bouche. Après l'initiative de l'UQAM à mener le combat cette hiver, je me suis bien apercu du manque de ''leadership'' de l'ASSÉ pour cette hiver!

Je me souviens du dernier congrès ou DRummond a proposé la relance de la GGI. Appui majoritaire, mais très maigre ... laissait présager le pire pour l'automne. On a accepter (sans véritablement sans rendre compte) la proposition de Saint-Laurent qui était de lancer un appel à la GGI mais avec un plan alternatif pour les asso ne voulant pas rentrer.

Combien des membres de l'Assé vont faire le plan alternatif?! OU va le mouvement?!

Aujourd'hui, je me demande bien à quoi sert les associations étudiantes si ce n'est pas de poussé pour combattre contre ces injustices profondes de l'État, contre les violences économiques.

Pour Drummond, on relance le combat et on va apeller tous les autres associations étudiantes à le poursuivre. On va pas se laisser marcher sur les pieds comme sa par l'État, notre association étudiante ne sert plus à rien si on ne se défend pas. Une asso de party ?!? J'en veux pas.

J'invite les étudiant/es actifs, les militantEs sur le terrain à poursuivre le combat. Si votre association à dit NOn une fois, fondé votre espoir sur l'UQAM et quand l'UQAM va être en grève, allez consulté vos membres sur la possibilité d'une grève cet hiver!

Rien n'est perdu. Malheureusement, plusieurs étudiantEs agissent quand d'autres agissent également. Je pense que le plus dur est de partir le mouvement. Tenez bon et continuez le combat! Informez les gens sur le dégel et ses conséquences!

Informer vos membres et ne metter pas de côté les votes de grèves, vous pourriez être surpris :P

MessagePosté: Mar Jan 15, 2008 10:24 am
de Alex The Tall
C'est très le fun de voir que le monde externe de l'UQAM son beaucoup plus motivé sur la grève à l'UQAM que le monde dans l'UQAM! Faisant partie d'une association militante, je peux vous dire que le moral pour cette futur grève cette hiver n'est pas très élevé et, pourtant, nous sommes à l'UQAM...

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 1:08 pm
de militant sans banière
c l'fun de vous lire, ça de koi nous donnez des ailes pour cet hiver ...

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 2:19 pm
de Tovarichtch
Tant qu'à lire avec moquerie, propose donc quelque chose.

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 2:21 pm
de exocortex
Y a encore des gens qui croient qu'on va en GGI cet hiver? Si il se passe de quoi, ce sera, à mon humble avis, seulement à l'UQAM.

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 3:25 pm
de Antoine
Et je partage le même avis qu'Anne-Marie.



Désorganisation totale,
Désunion,
Absence de stratégie nationale.



Sans deux de ces trois élements, c'est du suicide politique et ça ne lèvera pas.

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 4:36 pm
de Carbo
Pis si on suit Antoine, on s'en va du bord de la FECQ-FEUQ... et on se fait fourrer aux négos! Vous savez sûrement qu'ils dînent déjà avec les députés, non?

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 4:42 pm
de Benny K. N.
Antoine a écrit:Désorganisation totale,
Désunion,
Absence de stratégie nationale.

Sans deux de ces trois élements, c'est du suicide politique et ça ne lèvera pas.
Tiens, ca me rappelle quelque chose.

Ah ! Oui, voila. Bien sur. C'est juste une description etonnemment fidele du terrain sur lequel ont commencé les trois mouvements d'ampleur auxquels j'ai participé.

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 5:49 pm
de PL
Quoi ? Tu es surprenant, toi. Sur les trois mouvements d'ampleur auxquels tu as participé, au départ il n'y avait ni organisation, ni union, ni stratégie nationale ?

On passe sur l'union si ça correspond à entente avec les fédérations. Si tu as participé à la grève de 2005, je considère que c'est une insulte que tu dises qu'il n'y avait ni organisation ni stratégie nationale. En octobre 2004 au Forum des Générations, tout le monde était par la suite branché sur la grève générale, tout du moins les associations que l'on présente comme les « leaders ».

J'aimerais sérieusement que tu précises ta pensée. Ensuite, si tu ajoutes qu'une grève nationale peut se faire sans organisation ni stratégie nationale (d'ailleurs l'un ne va pas sans l'autre à mon avis), je ne vais plus juste te trouver surprenant. Un autre qualificatif te conviendrait mieux dès lors.

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 6:07 pm
de Vandale
Encore une fois, on a des commentaires ultra pertinents d'Antoine et militant sans banière!

Est-ce que votre but sur le forum est de démotiver les gens ou d'aider le mouvement étudiant à combattre la hausse des frais de scolarité?

Surtout, que dans la majorité des cas, vous critiquez sans amener de solutions alternatives !!!

Ha oui , je me souviens d'Antoine qui a déjà proposé de joindre la FECQ/FEUQ dans leur glorieux combat , dans leur immobilisme total.

Bref, pq vous venez encore sur ce forum.

Vos commentaires sout souvent agressifs et chiant.

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 6:12 pm
de Tsunami Dan
Benny K. N. a écrit:
Antoine a écrit:Désorganisation totale,
Désunion,
Absence de stratégie nationale.

Sans deux de ces trois élements, c'est du suicide politique et ça ne lèvera pas.
Tiens, ca me rappelle quelque chose.

Ah ! Oui, voila. Bien sur. C'est juste une description etonnemment fidele du terrain sur lequel ont commencé les trois mouvements d'ampleur auxquels j'ai participé.


Ha oui? lesquels?

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 6:54 pm
de exocortex
Vandale a écrit:Encore une fois, on a des commentaires ultra pertinents d'Antoine et militant sans banière!

Est-ce que votre but sur le forum est de démotiver les gens ou d'aider le mouvement étudiant à combattre la hausse des frais de scolarité?

Surtout, que dans la majorité des cas, vous critiquez sans amener de solutions alternatives !!!

Ha oui , je me souviens d'Antoine qui a déjà proposé de joindre la FECQ/FEUQ dans leur glorieux combat , dans leur immobilisme total.

Bref, pq vous venez encore sur ce forum.

Vos commentaires sout souvent agressifs et chiant.


C'est quoi le plus démotivant à long terme? Soulever le pourquoi d'un échec, ou bien continuer se mettre des oeillères et continuer d'agir vers une défaite, et ensuite se dire qu'au fond on a gaspiller toutes nos énergies pour pas grand chose? Il est ou le sens dans tout ça?

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 8:17 pm
de Benny K. N.
PL, je n'ai pas participé à la greve de 2005, ni au forum de 2004.
Tsunami Dan a écrit:lesquels?


Mouvement lycéen du printemps 2005.
Forces en présence : les deux syndicats lycéens nationaux, la FIDL (liée au parti socialiste) et l'UNL (plus "apolitique", c'est a dire plus a droite), les étudiant-es revolutionnaires et l'unef, et les groupements lycéens independants plus ou moins radicaux. Les deux syndicats sont rivaux, les groupements independants s'en mefient et s'en ecartent autant que possible, preferant se rapprocher des etudiant-es, qui eux-elles se foutent un peu de ce qui se passe en dehors de leurs facs (a part les buros de l'unef, qui recrutent et tentent aussi de diriger les lycéen-nes, avec un succes plutot illusoire : ils-elles tiennent le megaphone, mais pas grand chose d'autre).
Tres peu de liens entre les groupes independants, qui generalement regroupent des representant-es autoproclamé-es des lycées de la ville. Les AG sont organisées avec les quelques etudiant-es interessé-es et les syndicats professionnels, via les contacts des syndics lycéens.
Ce qui fait qu'a la fin, lorsque nous autres indépendants voulions continuer jusqu'a empecher le bac, les syndicats nous ont laché et on ne savait plus quoi faire.
Pas de strategie nationale nationallement acceptée. Les syndicats utilisaient ce mouvement inesperé pour reimplanter quelques cellules dans les villes de province ou pour recruter. Les indépendants (je trouve pas de meilleur terme) tentaient tous de faire plier le ministere avec une certaine coordination et unité sur les methodes : manifestations (parfois sauvages, surtout quand les syndicalistes etaient absents), blocages (sans vote souvent, nous savions ce que nous voulions) et occupations des lycées; rien qui mérite d'etre appellé strategie, d'autant plus que certain-es des plus naif-ves acceptaient les mains tendues des syndicats. Parce que "sans organisation, on n'arrivera a rien". On a un peu rigolé quand le bureau national leur a coupé les vivres.
Désorganisation totale,
Désunion,
Absence de stratégie nationale.


Mouvement étudiant du printemps 2006.
Forces en présence : l'unef, bien sur, les lycéen-nes du mouvement précedent devenus etudiant-es et les autres radicaux et revolutionnaires qui etaient déja dans les universités en 2005. Les JCR et LO. Les lycéen-nes etaient là aussi. J'ai expliqué plus longuement cette periode dans mes posts vers .
Au départ, l'unef etait la seule structure réellement nationale qui par la suite a participé au mouvement, avec les partis trotskystes. Or, elle etait absolument opposée a la greve, et plus generalement a toute mobilisation. Un de leurs pretextes etait que la loi etait deja passée, début fevrier si ma memoire est bonne. Les trotskystes, eux, attendaient de voir la suite.
Les AG qui a ce moment rassemblaient rarement plus d'une centaine de personnes, etaient donc le lieu d'une vive opposition entre unef, trotskystes et autres idéologues, et independant-es. Les lycéen-es participaient peu aux ag étudiantes. Ils-elles etaient beaucoup plus pratiques que nous, et sans leur participation (relativement) massive aux manifestations de fevrier, nous n'aurions pas pu attirer les etudiant-es dans nos AG : apres quelques succes au départ (de l'ampleur de ceux que nous avons connu ici avant le premier congres de l'asse à l'automne) la mobilisation a en effet connu un gros creux.
La strategie de tous correspondait a celle de 2005, a ceci pres que les jcr recrutent peu.
Encore une fois, pas d'organisation ou du moins, pas d'organisation disponible pour ceux et celles qui auraient voulu s'en servir pour construire le mouvement. Pas de strategie de leur part non plus. Pas d'union.

Mouvement de mai 2007.
Forces en présence : au départ, un mélange plutot heteroclite de "gens de gauche", qui se trouvaient dans la rue unis par deux convictions, celle que nicolas sarkozy ne devait pas etre président, et celle qu'ils n'avaient rien a faire dans la rue. Tous ceux la ont vite retrouvé le confort de leurs appartements. A coté de ca, il y avait un autre mélange heteroclite, qui ne se definissait pas uniformément "de gauche", qui savait qu'il ne devait plus y avoir de président, que la démocratie libérale devait etre abattue si il y en avait une possibilité, et qu'en attendant, tous ses interdits devaient etre brisés.
On parlait depuis mars 2006 de ce qu'on allait faire pour l'election présidentielle. La proposition la plus populaire etait la révolution. On a essayé. Sans s'organiser.
De leur coté, les pacifistes (nous etions les casseurs, par opposition) n'en parlaient pas, ils-elles cherchaient juste a savoir a quel point il fallait avoir peur de sarkozy, et ils-elles n'avaient rien prévu en cas de defaite de leur candidate. Mais un vieux reflexe, peut etre une arriere pensée, les a fait descendre dans la rue. Et une fois la, etouffant dans les gazs lacrymogene (uls et elles passent leur temps assis), et n'osant pas s'opposer a la police, ils-elles se sont opposés a nous. Pas tres pacifiquement, quelques fois.
Toujours pas d'organisation, aucune strategie (il faut remarquer que la plupart des theoriciens de la revolution n'etaient pas dans la rue), et pas d'union.


Une greve nationale ne peut pas se faire sans organisation nationale et sans strategie nationale. Mais la greve telle que je l'ai faite jusqu'a maintenant ne se pretend pas nationale. Ce serait une erreur. Une redondance, plus exactement.
Elle se fait dans chaque université. Sans seuil de declenchement, sans congres nationaux, sans "escalade des moyens de pression". Sans organisation (au départ, je le précise encore une fois), ni strategie, ni union. Bref, elle se fait, contrairement a la greve de l'ASSE.

Je n'ai pas parlé des enjeux, des echecs et des succes de ces mouvements. Leur simple existence et leur retentissement montre que se bouger sans l'organisation et tout le reste n'a rien d'un suicide politique (chacun des mouvements a rendu possible le suivant), et que "ça peut lever".

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 8:20 pm
de Landvättir
Et maintenant qu'on sait qu'on se dirige vers une défaite, on fait quoi...

On boit? :P

MessagePosté: Dim Jan 20, 2008 8:30 pm
de Benny K. N.
Ah, maintenant j'y pense. Par organisation, je comprends organisation de type syndicale.

Car, a l'opposé, je suis certain de l'importance primordiale de l'organisation d'AGs dans le déclenchement de la greve. Autant au lycée on pouvait se permettre de s'en passer, autant a l'université ca reste le coeur de la dynamique de mobilisation.
Et je pense que l'echec de la greve ici est en particulier, et comparativement aux greves que j'ai connues précedemment et a celle de l'automne dernier en france, du a cet aspect de l'organisation.
Les AG que vous menez sont trop rares, trop rarement politiques, trop fermées, trop ritualisées. Bref, ce sont des AG syndicales. Et ce ne sont que les exces. Les lacunes inévitables du fonctionnement associatif sont bien plus handicapantes. Le membership (qui plus est obligatoire et payant), la representativité et la responsabilité d'un executif vis a vis des votes et des ressources financieres, la subordination aux congres de la fédération (ça inclut l'ASSE)...

Je sais pas si beaucoup ici se rendent compte que se limiter a un seul vote de greve par session est le meilleur moyen d'empecher le suicide politique : c'est deja la negation de toute existence politique.