Folkrav a écrit:Le problème est que vos "revendications" sont faites de façon complètement lâche, visuellement dégradantes et sont, de toute façon, basées sur une rancune personnelle et mal définie.
Folkrav a écrit:Le truc est que je suis d'accord sur le fait que parfois, une pub est abusivement "choquante" ou osée pour les yeux qui y ont accès. Mais le problème est que trop souvent, une pub à peine osée est classée comme sexiste par beaucoup d'entre vous. Voilà ce qui me choque vraiment.
Ah! Je vois! C'est donc toi qui détiens le pouvoir d'établir la ligne à ne pas dépasser. Une chance qu'on t'a!
Folkrav a écrit:Un moment donné, il faut être capable de discerner le vrai sexisme de la publicité et de l'image vendeuse. Que voulez-vous, la publicité existe et existera toujours. Et excusez-moi, mais on s'entend qu'une jupe courte se vendra mieux si elle est mise en valeur dans une publicité par une femme bien roulée en pose sexy que par une grosse laide frustrée?
A priori, il semble effectivement absurde de classer autant de publicités comme étant
sexistes, mais tentons d'aller voir un peu plus loin.
Folkrav, Thauzar, DaimonAugustus et cie. Vous connaissez la notion de
genre? Et la différence entre
sexe et
genre? En effet, nous sommes des êtres socialiséEs, en ce sens où notre fonctionnement actuel dépend directement de l'éducation reçue. Et l'éducation transmise repose précisément sur l'acceptation de ces deux genres sociaux comme porteurs de différences biologiques, génétiques. C'est tout un système de domination, le patriarcat, qui repose sur notre apprentissage genré. Un ti-gars, c'est agité, c'est violent, ça crie, ça joue avec des fusils et des voitures. Une tite-fille, c'est tranquille, c'est doux, ça ne crie pas, ça joue avec des poupées et de la vaisselle en plastique. C'est comme ça et c'est tout et si tu poses trop de questions ou que tu suis pas les règles t'es une femme à barbe ou un fif. Les enfants apprennent donc, en fonction de leur sexe, une façon complètement différente de penser, d'analyser, d'agir, d'être. Ce système est sexiste, au sens où il permet, depuis des millénaires, la domination d'une classe, celle des hommes, sur celle de l'ensemble des femmes.
Là où la publicité s'en mêle, c'est tout simplement qu'elle se sert de ces notions pour vendre, contribuant par le fait même à les graver à jamais dans nos cerveaux (et dans les cerveaux des plus jeunes, qui verront en la publicité sexiste une approbation à leur apprentissage (vous vous souvenez, tsé, le masculin l'emporte sur le féminin)).
Concernant la jupe courte qui se vendra mieux si elle est portée par "une jolie femme", et pas "une grosse laide frustrée", c'est un très bel exemple d'un peu tout ce que je viens d'essayer d'expliquer. La beauté est un fait social, qu'on nous apprend comme étant universel. Une grosse femme n'est pas belle. L'opposition belle/frustrée est aussi intéressante. Une belle femme, c'est jamais frustré; être en criss, c'est pas très féminin!
Greg a écrit:«Hommes et femmes socialement modifiéEs», un sticker qui existe déjà à quelque part dans un coin sombre du Québec, m'apparait déjà plus juste et compréhensible.
Le soleil se rend à Sherbrooke, tsé! En plus, nous, comme on a moins de smog, on peut le voir ET sentir sa chaleur!
La faim justifie les moyens.