Les temps
L’anark-maskè, texte sacré de Libertad découvert par les adorateurs du Spaghetti, raconte le mythe suivant :
Par une nuitée paisible, l’ordre des choses fut modifié par l’introduction d’un nouveau fil dans la tapisserie du mouvement étudiant. Portée par les vagues et l’écume, surgit une huître aux prétentions dialecticiennes qui bouscula l’équilibre du Cégep du Vieux Montréal. Car de cette huître surgit la Première Perle, Savid Dimard, qui fut ainsi la quintessence d’une force destructrice lumineuse. Les nouvelles perles du mouvement étudiant se multiplièrent, et trouvèrent leur berceau au sein de Libertad, une véritable huître nourricière qui par nature assure l’évolution de leur reproduction. P-Louc Junet fut le premier apôtre, Gui. Meauvais le second, et Mari-Pièr la première vierge. Les jumelles Braveheart, terribles et flamboyantes avec leurs tracts, assuraient le maintient tentaculaire du pouvoir de la Première Perle du mouvement étudiant au sein de la masse. Tous ne voyaient pas d’un bon œil l’émergence de cette suprême puissance, ô vous les indignes, et c’est ainsi que Savid Dimard créa les malédictions. Il les maudit, et le tonnerre de ses paroles résonna sur tout le royaume du Cégep du Vieux Montréal. « Collabo! Social-traître! Ennemi de classe! Péquiste! Réfo! Réac! Petit-bourgeois! Hippie! Anarco-primitiviste! Mao! ».
Oursman fut très tôt ressenti comme Seconde Perle, ses cris féroces furent accueillis comme une arme de plus à l’arsenal de l’Huître. Plus que quiconque, il sut faire percer les appels de la Révolution au-travers des discours fades et faux de tous ceux qui n’ont pas été abreuvés du jus salé et succulent de l’Huître : Oursman fut un véritable citron, ajoutant sa force pour créer un tout à la fois doté d’une analyse dialectique transcendante et d’un bras armé à longue portée. Vint ensuite le temps des guerres....