Tour de paroles Homme/Femme

Discussions touchant à la question féministe.

Messagede mister_x le Sam Fév 23, 2008 10:15 pm

Il y a de plus en plus de filles qui étudient aux études post-secondaires. Un jour, les gars vont êtres avantagés par cette règle pis elle va être enlevée très rapidement. Plus encore, s'il y a plus de personnes avec cheveux longs qui s'expriment aux ags, mettons leur un ratio de 1 personne contre 100. Les québécois pur laine sont aussi plus représentés que les personnes non pur laine aux ags. Laissons les autres parler plus. Ce genre est totalement ridicule et je viens de le montrer clairement avec des exemples. Tant qu'à y être, pourquoi pas limiter les paroles provenant des exécutifs?
mister_x
Gauchiste du Oueb en devenir
 
Messages: 193
Inscription: Sam Oct 20, 2007 10:27 pm

Messagede Greg le Dim Fév 24, 2008 2:40 am

Panurge a écrit:
Je n'ai pas dit qu'ils n'ont pas peur. Je dis simplement qu'ils se sentent moins intimidés devant l'assemblée générale. Pourquoi ? Probablement parce qu'ils sont plus nombreux à oser prendre la parole... (auto-renforcement)


Ça supposerait une solidarité nécessaire entre hommes, ce qui est une idée manifestement ridicule.
edit modération pour propos sexistes


Ça n'implique pas de solidarité. Ça implique une culture de participation politique + grande chez les hommes. Ça implique évidemment à la base l'existence de cultures, en tant que manières de penser, sentir et agir, ce qui est manifestement une idée ridicule...
Ferme pas nécessairement ta gueule, mais écoute.
Greg
Compagnon de la lutte cybernétique
 
Messages: 859
Inscription: Ven Fév 10, 2006 1:30 am
Localisation: Montréal

Messagede Panurge le Dim Fév 24, 2008 3:43 am

Me censurer ainsi; quel scandale!

Quand je serai parti et que vous n'aurez plus que démon_néolibéral comme adversaire, vous regretterez le bon vieux Panurge.
Anarchie et réaction.
Panurge
Compagnon de la lutte cybernétique
 
Messages: 567
Inscription: Dim Mar 18, 2007 10:25 pm

Messagede Tovarichtch le Dim Fév 24, 2008 10:47 am

Moralement, Panurge est cool.
Secrétaire aux Affaires Externes de l'AFESH-UQÀM
Tovarichtch
Compagnon de la lutte cybernétique
 
Messages: 828
Inscription: Ven Mar 31, 2006 5:56 pm
Localisation: UQÀM

Messagede Ge le Dim Fév 24, 2008 2:51 pm

L'alternance homme/femme favorise les femmes parce qu'elles prennent moins souvent la parole. Ce serait le contraire si c'était les hommes. Je ne vois pas où est le problème.
Ge
Bantam du tube cathodique radical
 
Messages: 323
Inscription: Jeu Mar 01, 2007 5:11 pm

Messagede Panurge le Dim Fév 24, 2008 11:27 pm

Tovarichtch a écrit:Moralement, Panurge est cool.


Tu parles, Charles.
Anarchie et réaction.
Panurge
Compagnon de la lutte cybernétique
 
Messages: 567
Inscription: Dim Mar 18, 2007 10:25 pm

Messagede Rose le Lun Fév 25, 2008 7:41 pm

Je sais pas... Les femmes manquent de confiance en soi ? Ca doit etre pour ca qu'elles réussissent mieux a l'école, et qu'elles sont désormais majoritaires dans les facs de medecine...

Manquer de confiance, ca peut etre payant !
Rose
Bantam du tube cathodique radical
 
Messages: 277
Inscription: Lun Mai 07, 2007 8:41 am

Messagede démon_néolibéral le Dim Mar 02, 2008 1:38 am

L'alternance des sexe favorise seulement les moins nombreux. Je ne crois pas que les femmes participent moins parce qu'elle 'apprennent' à avoir moins confiance en elles. Peu importe la personne, parler devant une foule est intimidant. Je crois que l'auto renforcement se fait plutôt entre personne de même idéologie plutôt qu'entre personnes de même sexe.

Il est beaucoup plus difficile d'aller dire quelque chose que nous savons contraire à la pensée générale au micro plutôt que d'aller parler quand la majorité des interventions sont faites par des gens de l'autre sexe. C'est absolument n'importe quoi.

Quand je serai parti et que vous n'aurez plus que démon_néolibéral comme adversaire, vous regretterez le bon vieux Panurge.


Hey!! QU'est-ce que ça veux dire? Je me sens blessé..... :cry:
The best way to encourage economic growth is to unleash individuals to pursue their own selfish economic interests.

Adam Smith

Don't go around saying the world owes you a living. The world owes you nothing. It was here first.

Mark Twain
démon_néolibéral
Compagnon de la lutte cybernétique
 
Messages: 542
Inscription: Mar Sep 25, 2007 9:21 pm
Localisation: ESG-UQAM

Messagede mister_x le Dim Mar 02, 2008 12:58 pm

J'pense que je serais plus gêné de couper une file d'attente que d'attendre...
mister_x
Gauchiste du Oueb en devenir
 
Messages: 193
Inscription: Sam Oct 20, 2007 10:27 pm

Messagede Emmerdeuse-Joyeuse le Jeu Mar 06, 2008 6:25 pm

À cet effet, un court extrait tiré du livre Sexe, race et pratique du pouvoir, de Colette Guillaumin :

Le contrôle du volume de la voix est imposé fortement, et tôt, chez les filles. Cette longue restriction rend la prise de parole publique (de meeting, de travail, d'assemblées de quelque nature que ce soit) difficile à la majorité des femmes dont la voix habituée de longue date à la fois à un faible volume sonore en public et à un débit précipité, ne porte pas, et n'est souvent pas entendue. De même, dans les espaces publics extérieurs la voix des femmes ne devient forte et ne s'impose qu'en situation d'urgence et de danger. À l'inverse de celle des hommes, elle n'est pas aisément, ni constamment, présente.


Je crois aussi que par leur éducation, les jeunes filles sont plus souvent qu'autrement encouragées à se taire. J'ai d'ailleurs remarqué que dans les magazines pour adolescentes, les comportements passifs étaient fortement encouragés. On y conseille, entre autres, d’être «curieuse mais pas indiscrète», d’être polie, généreuse, d’être «souriante et de voir le bon côté des choses» tout en évitant de «s’exprimer négativement sur quelque chose». On y recommande aussi de rire si quelqu’un se moque de ses travers, car «l’humour est un signe d’intelligence et désamorce tout» .

(tiré de la revue Cool! de mars 2007)

Heureusement, les choses sont en train de changer. L'éducation des enfants s'effectue maintenant autrement. C'est probablement pourquoi certaines filles ont moins de difficulté à s'affirmer en publique que d'autres.

Je comprends en quoi la mesure du droit de parole alterné est nécessaire pour conserver et renforcer certains acquis, qui finalement ne le sont pas encore tout à fait. Je trouve toutefois que ça divise encore les hommes et les femmes. J'ai hâte que l'on ne parle plus que d'êtres humains avec un pénis ou un vagin, ou autre chose tiens.
Emmerdeuse-Joyeuse
Apprenti-e militant-e geek
 
Messages: 68
Inscription: Mer Fév 20, 2008 7:40 am
Localisation: AÉÉA

Messagede démon_néolibéral le Ven Mar 07, 2008 2:02 am

Je ne crois pas que les magazines d'adolescentes peut être considéré comme de la vrai éducation, si les parents ne réussissent pas à être plus convaincants que ces torchons, c'est vraiment dommage pour la petite fille. J'espère qu'il n'y as pas vraiment quelqu'un qui écoute leurs conseils débiles.
The best way to encourage economic growth is to unleash individuals to pursue their own selfish economic interests.

Adam Smith

Don't go around saying the world owes you a living. The world owes you nothing. It was here first.

Mark Twain
démon_néolibéral
Compagnon de la lutte cybernétique
 
Messages: 542
Inscription: Mar Sep 25, 2007 9:21 pm
Localisation: ESG-UQAM

Messagede Benny K. N. le Ven Mar 07, 2008 2:47 am

Les magazines ne sont pas des manuels de savoir-vivre. Les conseils qu'ils donnent sont déja connus, et si ils sont imprimés ce n'est pas pour changer les comportements et les normes, c'est pour renforcer la valeur de l'idéal qu'ils decrivent. Et cela, meme si une bonne partie du lectorat joue avec l'idée de prendre son independance vis a vis de cet ideal.
I can't see anything at all, all I see is me. That's clear enough, that's what's important: to see me !
Benny K. N.
Bantam du tube cathodique radical
 
Messages: 275
Inscription: Jeu Oct 18, 2007 11:09 pm

Messagede démon_néolibéral le Ven Mar 07, 2008 8:21 pm

Peut-être... :?
The best way to encourage economic growth is to unleash individuals to pursue their own selfish economic interests.

Adam Smith

Don't go around saying the world owes you a living. The world owes you nothing. It was here first.

Mark Twain
démon_néolibéral
Compagnon de la lutte cybernétique
 
Messages: 542
Inscription: Mar Sep 25, 2007 9:21 pm
Localisation: ESG-UQAM

Re:

Messagede Tovarichtch le Sam Mar 08, 2008 11:05 am

Benny K. N. a écrit:Les magazines ne sont pas des manuels de savoir-vivre. Les conseils qu'ils donnent sont déja connus, et si ils sont imprimés ce n'est pas pour changer les comportements et les normes, c'est pour renforcer la valeur de l'idéal qu'ils decrivent. Et cela, meme si une bonne partie du lectorat joue avec l'idée de prendre son independance vis a vis de cet ideal.
Tiens, ça me fait penser à cet extrait du livre "Éloge de la fuite" d'Henri Laborit...

Mais, dans la contestation de classe qui ne cesse de s'étendre, l'intérêt de la bourgeoisie étant de conserver avant tout ses prérogatives hiérarchiques de dominance et celles-ci n'étant plus exclusivement établies sur la naissance et le comportement, mais sur la propriété des marchandises, elle accepte bien volontiers de diffuser une culture, surtout si elle se vend. Elle compte par-là apaiser la rancoeur due aux différences, tout en conservant les différences qui lui paraissent essentielles, le pouvoir, la dominance hiérarchiques. D'où l'effort qu'elle fait et auquel se laissent prendre les masses laborieuses, pour valoriser la culture, sa culture, tout en la séparant obstinément de l'activité professionnelle productrice, où son système hiérarchique demeure intransigeant. Il est bon de noter que si la société industrielle a institué depuis longtemps examens et concours pour établir ses échelles hiérarchiques sur les connaissances professionnelles, elle n'a jamais fait de même pour la culture, car celle-ci n'est pour elle qu'un amuse-gueule, incapable d'assurer un pouvoir social. Elle n'a donc pas besoin de hiérarchies, ni du contrôle des connaissances « culturelles ». Elle espère ainsi calmer le malaise, panser les plaies narcissiques de ceux qui n'ont pas le pouvoir, d'autant qu'en maintenant une différence de nature, une différence fondamentale entre activité productrice et activité culturelle, on peut même au sein de cette dernière exprimer une contestation du système hiérarchique de dominance établie dans la première. Les domaines sont si séparés qu'il n'y a aucune crainte de voir l'expression de l'imaginaire prendre en charge l'objectivité de la réalité sociale. Dans le cas même où l'intersection parait possible, il faudrait encore trouver et mettre en place l'organisation sociale permettant de passer des concepts à la pratique. D'autre part, comme il y a là tout de même un rapprochement qui pourrait être dangereux, la culture diffusée sera le plus souvent celle dont le contenu sémantique ne parait pas avoir d'incidence sociale contestataire du système dominant. Mais, même s'il en a une, on peut espérer que cela constitue un exutoire favorable. Certains psychosociologues ne prétendent-ils pas, avec raison semble-t-il, que les films de violence, loin de constituer une incitation à la violence pour celui qui les regarde, permettent au contraire un remaniement biologique analogue à la violence active, sans en avoir les inconvénients. Les chansonniers n'ont jamais été un facteur indispensable à l'apparition des révolutions. Or, la culture autorisée, désinfectée, pasteurisée, ne parait pas plus dangereuse que les chansonniers à l'idéologie dominante. C'est presque une soupape de sécurité qui ne peut ébranler la solide charpente des dominations hiérarchiques, car ce n'est pas avec des mots que l'on fabrique de la monnaie. Il n'y a que dans les pays où le pouvoir hiérarchique n'est plus lié à la propriété des choses, mais au conformisme idéologique, que les mots reprennent de l'importance et que la culture, qui ne se vend pas, ne peut plus se permettre d'être déviante. En pays capitalistes au contraire, le système, cimenté par la puissance adhésive de la marchandise, accepte, pourvu qu'elle se vende, toute idée, même révolutionnaire. Sa vente ne peut que favoriser la cohésion du système et montrer le libéralisme idéologique de la société qui l'autorise.
Secrétaire aux Affaires Externes de l'AFESH-UQÀM
Tovarichtch
Compagnon de la lutte cybernétique
 
Messages: 828
Inscription: Ven Mar 31, 2006 5:56 pm
Localisation: UQÀM

Re: Tour de paroles Homme/Femme

Messagede Carbo le Sam Mar 08, 2008 1:51 pm

Disons simplement que la dernière phrase est fort douteuse. En effet, si les gens lisent de la littérature révolutionnaire, je doute fort que cela cimente le système capitaliste. Sinon, il n'y a juste plus d'échappatoire, on vit dans une société fermée et ce qui s'en suit comme corollaire...
-- Un éducateur dans l'âme ne prend rien au sérieux que par rapport
à ses disciples -- soi-même non excepté.
- Nietzsche, "Par delà le bien et le mal"
Carbo
Bantam du tube cathodique radical
 
Messages: 483
Inscription: Ven Oct 19, 2007 7:03 am

PrécédenteSuivante

Retourner vers Femmes et féminisme

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité