Miawe a écrit:Et alors j'me lance.
Antoine a écrit:Dav,
Peux-tu ommettre de mentionner la «collabo» manif comme tu l'entends. c'est un peu insultant pour ceux qui vont y participer et qui sont hors des magouilles. C'est à dire la très grande majorité des étudiantes et étudiants qui vont là pour défendre le droit à l'éducation.
D'la même façon que plusieurs personnes qui vont à l'église ont des valeurs de partage et d'amour. C'est qu'avec des structures comme les fédés ou l'église, faut faire bien attention de ne pas mettre dans le même panier l'organisation en tant que telle et la base dont elle profite. C'est juste dommage que tout ce bon monde-là se fasse fourrer à tour de bras par une clique de magouilleurs, well, collabos.
Mais, contrairement à l'Église, les structures et positions des fédés relèvent de votes de congrès pris à partir des positions des assos membres selon un mode de délégation quand même rigoureux. Comme je l'ai dit ailleurs, les fédés sont le produit de leurs membres.
Se promener à l'UDM et parler aux étudiantEs est assez révélateur : plusieurs aiment bien la FAÉCUM (la trouvent très juste, en ce sens qu'elle sait "équilibrer" les revendications et la non-radicalité), d'autres la trouvent trop à gauche (lire : droit, médecine,etc.) et d'autres, comme moi, trouvent qu'elle manque de cran, de positions de gauche et de portée idéologique. Mais, je dois reconnaître que la composition de la FAÉCUM ne lui permet pas d'être très à gauche... (une asso = un vote en Conseil Central... comme dans les congès de l'ASSÉ; vote proportionnel à la population des assos en Congrès annuel)... et anyways, la population étudiante de l'UDM est franchement plus à droite qu'à l'UQÀM et dans plusieurs cégeps.
Se battre contre les fédés, c'est une perte de temps totale, parce qu'elles sont bel et bien le produit de leurs membres : il y aura toujours des syndicats étudiants moins à gauche pour représenter les étudiantEs moins à gauche. Et il se trouve, malheureusement, que notre vision sociale et politique ne soit que marginale
Alors, à partir de cela, on peut faire deux choses : ne pas accepter ce constat ou l'accepter.
-Si on ne l'accepte pas, alors je ne vois pas comment on va pouvoir éviter la marginalisation et la perte d'impact.
-Si on l'accepte, et il faut être prudentE, on peut trouver des façons de contourner le problème et peut-être même tirer un avantage de certaines alliances stratégiques ponctuelles. Je crois que cela aiderait grandement à changer l'image de l'ASSÉ, parce que c'est ça notre problème : l'image (et je ne parle pas en termes de marketing, plutôt en termes de la vision générale à notre endroit et des étiquettes que l'on nous colle).
Les fédés, elles ne me font vraiment pas tripper, mais je crois pas qu'on puisse en venir à bout. Et tenter d'en venir à bout serait seulement nous dévier de notre cause, je crois, ou du moins, ça nous mènerait à nous définir par la négative (ce qui n'est jamais très bon)
Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder.
-Oscar Wilde
[Interne de l'AESPEP]