Panurge... Quel est ton but sur le forum ?
Désolée, mais j'ai l'impression que ton argumentaire est une forme de masturbation intellectuelle.
Séduire des gauchistEs avec ma dialectique apodictique et ma complexion flegmatique et mystérieuse, cela est bien entendu. Non, mais plus sérieusement, je viens pour discuter, quoi d’autre ? Autrement, je ne me fendrai pas de volumineux messages.
En ce qui a trait à l’onanisme, c’est toi qui le dit. J’ose tout de même espérer que tu saches justifier cet affront caustique et gratuit.
N’eut été de ta féminine condition, je t’aurai incontinent enjoint à te confronter à moi en un duel sans merci.
Tu justifies la nécessité d'une propriété privée dans le but de gérer la rareté, que tu définis toi même comme étant la conséquence d'un usage exclusif (c'est-à-dire une propriété privée).
L’usage exclusif à un moment donné n’est pas nécessairement lié à la propriété, mais à la nature même de l’objet. Si toi et moi possédons collectivement une voiture, il n’en demeure pas moins qu’elle conserve une sujétion à certaines limites, savoir qu’elle n’a pas, par exemple, don d’ubiquité et qu’elle ne peut conséquemment qu’aller dans une direction à la fois.
La propriété serait, sur un objet particulier, un droit exclusif, permanent, inconditionnel et garanti expressément par certaines instances législatives et exécutives.
Il est bon de ne pas emmêler les concepts lorsqu’on entend débattre.
Et encore là, tu n'as pas considéré la nuance à apporter entre propriété privée des moyens de production et des biens destinés à l'usage personnel. Dans toute ta tirade, tu as toujours défendu la nécessité d'une propriété privée en te rapportant à des exemples d'objets destinés à l'usage personnel tels qu'une voiture ou un crayon
Il n’y a pas de différence objective ni essentielle entre la propriété dite personnelle et celle des moyens de production, ou autrement dit, des biens destinés à la consommation et des biens destinés à un usage productif. Les deux découlent fondamentalement de l’action combinée de l’appropriation et de l’innovation. Par ailleurs, certains objets de nature courante peuvent très bien constituer un capital productif (c’est dédaigner le corps et les talents que de ne pas apprécier leur fécondité), ou à tout le moins conférant un avantage significatif par rapport au vulgaire (la voiture notamment).
De deux choses l’une : soit tu considères toute propriété comme illégitime, soit tu acceptes une égalité d’essence entre toutes les propriétés.
(ce qui est tout de même beaucoup mieux que des comparaisons douteuses entre une marchandise convoitée par plusieurs personnes et la même situation avec une femme, ce qui s'est déjà vu avec des libertariens de WikiBéral),
Je ne sais pas à quoi tu fais référence exactement, mais Wikibéral est très bien de manière générale.
mais jamais tu n'as réussi à justifier la nécessité comme quoi l'économie devait être gérée par les propriétaires des moyens de production
L’économie ne DOIT rien, sinon être respectueuse d’une série de droits fondamentaux. De fait, que la production soit généralement assurée par des entrepreneurs est une situation qui s’est imposé spontanément dans un certain cadre défini par la propriété.
Maintenant, je te retourne ta question tacite : comment justifier le fait que l’économie doive être géré par les travailleurs?
Tu ne fais qu'allusion au marché et aux échanges, qui somme toute ne représentent pas de structure réelle, et le pouvoir d'achat représente un aspect négligeable dans l'orientation d'une économie, puisque ce dernier sera toujours ajusté en fonction de la production.
Je ne vois pas où tu veux en venir. Ni le pouvoir d’achat, ni la production n’influence l’autre de manière absolue. Cela dit, il est évident que les entrepreneurs doivent prendre en compte le pouvoir d’achat dans leur calcul.
Quant au marché, il représente non seulement une structure réelle, mais infiniment complexe et d’une efficacité indépassable, par la raison qu’il est émergent et que sa pérennité est assurée par chaque personne individuellement, lesquels agissent au mieux selon leur connaissance et leurs ambitions (qui ne sont connaissables que par introspection, donc non sujettes à la planification centralisée).
J'y vois une énorme faille. Considérant vos positions favorisant un État minimal, j'imagine que tu préconises l'exécution des lois par des entreprises.
Oui, et non. Si par «État minimal» tu entends l’anarchie, c’est tout à fait cela. Mais si tu parles d’un État tout de même, l’exécution lui sera confié à lui (ceci n’excluant pas des agences parallèles de sécurité).
Ta vision partiellement erronée de ce qu'est une entreprise (offrir un service) fait en sorte que cette option semble viable et peu contrainte de succomber à l'arbitraire comme tu énonçais précédemment. Par contre, tu sembles ommettre (volontairement?) que les entreprises ont une autre fonction principale que je te mets au défi de démentir: servir les intérêts de ses propriétaires.
Presque. Le but (le seul) de l’entreprise est de faire du profit, ceci dans l’optique de rémunérer tout ceux qui y sont joint contractuellement (y compris les employés). En revanche, on ne fait pas de profit en agissant uniquement dans l’intérêt immédiat du propriétaire (autrement, je gagnerai ma vie à jouir gratuitement de tout ce qui me plait), mais en fournissant un service ou un produit utile. Ce n’est que dans la mesure où les consommateurs donnent leur sanction à telle entreprise à travers l’appréciation de ce qu’elle fournit que les entrepreneurs peuvent se ménager un profit.
Pour schématiser, disons que l’intérêt ultime d’une entreprise est de maximiser ses profits, mais que dans cette optique, elle se doit d’atteindre un objectif intermédiaire, savoir la satisfaction d’un besoin.
Il n’y pas là d’appel à la bonne volonté, seulement de l’intérêt pur et dur.
Ouch. Merci de ta démonstration scientifique. À vrai dire, ton raisonnement est tout à l'opposé. Premièrement, inutile de mentionner pourquoi ton exemple est totalement irrecevable, j'ose espérer que tu es conscient de la malhonnêteté intellectuelle cachée derrière.
Je vois que tu es contrarié que l’on expose si crûment l’inanité de ton eldorado d’encre et de papier (pour ne pas dire ta panacée de sang et de larme). Cela dit, tu as beau trouver l’exemple grotesque (il l’est certainement), il n’en demeure pas moins que l’essentiel est là : si la théorie fait systématiquement défaut, il n’est pas raisonnable de pointer la réalité du doigt.
Il reste ensuite à démontrer que la théorie fait effectivement défaut, cela est bien entendu.
Deuxièment, ce que je retiens de ce paragraphe, c'est que tu considères déraisonnable le fait d'approcher les questions relatives à la gestion économique de manière scientifique, ce qui EST déraisonnable.
Je ne remet pas en question la pertinence ponctuelle du calcul économique (bien qu’il montre des failles patentes, et ce, même à petite échelle), mais questionne la viabilité (sans parler de la morale) d’une planification à très grande échelle. D’une part, la disparition des indices de prix comme jauge de la demande par rapport à l’offre rend très malaisée une gestion adéquate de la production. D’autre part, il est impossible de s’assurer que toutes choses soient égales par ailleurs, d’autant plus que le territoire couvert est grand. Également, une telle planification est totalitaire (contrôle à peu de choses près tous les aspects de la vie d’un individu), matérialiste (ne prend pas à compte des aspirations, des goûts, etc.), forcément orienté en faveur d’un certain groupe (ne peut pas prendre en compte les intérêts contradictoires de tout un chacun, lesquels sont ordinairement gérés de manière cohérente par la propriété), anti-démocratique (doit forcément être confié à un groupe restreint de technocrates hautement spécialisés), inflexible et lent à s’adapter à une réalité qui change à toute vitesse.
Ce qui est de l'empirisme, au contraire de ce que toi tu qualifies d'empirisme.
Ce n’est pas de l’empirisme, mais un acharnement vain et malsain, comme faire une greffe de cœur à un cadavre ou tenter. Par surcroît, je trouve d’autant plus questionnable cet entêtement, que chaque échec équivaut à des millions de morts, à une indigence durable et à une détresse ineffable. L’humanité n’est pas un terrain d’essai pour vos théories farfelues et mortifères.