de Tovarichtch le Dim Fév 03, 2008 11:09 am
Sérieusement, ne vous précipitez pas à faire la grève cette session. L'erreur a été faite la session passée, et trop peu ont été informé-e-s des enjeux du dégel et de ses conséquences sur les étudiant-e-s. Par ce manque d'information, bien qu'une mobilisation "éclatante" à certains endroits ai été bénéfique, la motivation n'est pas à son momentum comme on aurait pu le croire et le perçevoir ainsi.
Il serait préférable de préparer le terrain, faire une mobilisation complète et une campagne massive contre la hausse des frais de scolarité, présenter notre alternative qui est la gratuité scolaire, expliquer en détails la différence du dégel et de la gratuité, à la fois sur le plan social, économique, culturel et politique, par des conférences, tournées des classes, présentation powerpoint (ça marche en tabarnack), diffusions de tracts simples, actions symboliques, activités informatives, camps de formation et etc.
Mais la grève, je vous en conjure, laissez-là de côté pour cette session ! Les moyens politiques pour atteindre la finalité, qui est la grève, nous les avons ; les moyens culturels, nous ne les avons pas et ça fera très mal si l'on se précipite à faire une grève maintenant ! Il y a trop de division dans nos forces, et j'encourage les grévistes à transformer leur énergie de grève en information populaire, il faut que tout le monde le sache afin que ce soit plus facile et inévitable d'atteindre la grève !
Si nous avions eu l'esprit militantiste traditionnel comme en France, bordel qu'on aurait eu la grève rapidement et sans trop de difficulté ; or, nous sommes au Québec et cet "esprit", on l'a pas du tout. On est un peuple de soumis et de colonisés, et le manque d'information n'aidera pas du tout à la cause étudiante ! Autrement, comme BlackGuard l'a dit plus haut, que les universités se concentrent sur une grève locale ! L'impact sera tout aussi fort, et cela préparerait le terrain sans problème à une future GGI.
Secrétaire aux Affaires Externes de l'AFESH-UQÀM