Bonjour!
Alors, nous étions, selon les chiffres que j'ai entendus à la fin de la manifestation à Paris, 50000 personnes (avec presque autant de CRS pour maintenir l'ordre... j'exagère, mais ils avaient littéralement montés des barricades avec que la manifestation, ou des manifestants, n'emprunte pas un autre chemin que « l'officiel »....)
http://www.liberation.fr/societe/010131 ... ans-la-rueJ'ai commencé à écrire un texte pour vous expliquer en long et en large ce qui se déroule ici actuellement, mais voici quelques informations tout de même sur l'ampleur du mouvement.
Il y a 15 jours, les enseignants-chercheurs avaient comme moyen de pression la simple rétention administrative des notes des étudiant-e-s pour le premier semestre.
Lundi le 9 février, il y avait 80 universités sur 90 où les enseignants/chercheurs étaient en grève illimitée.
Mardi le 10 février, les étudiants de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (université où je suis) ont voté la grève illimitée. Je ne sais pas pour les autres universités officiellement, mais ce mouvement de grève s'étend chez les étudiants dans énormément d'universités, selon ce que j'ai entendu à l'AG et vu à la manifestation aujourd'hui.
Anecdote intéressante : j'ai un enseignant militant à gauche qui nous expliquait lundi qu'il s'attend à ce que la grève soit longue étant donné la solidité du mouvement (syndicats de gauches et de droites sont uni...) ainsi que la forme radicale de la plateforme de revendication. Il reste lucide dans le sens qu'il est conscient que le mouvement peut se fragmenter, mais quand même, certains enseignants sont prêts à aller jusqu'au bout. Là où ça devient intéressant, c'est sur la validation du semestre. Ainsi, selon lui, un seul cours dans un semestre peut être suffisant afin d'évaluer un étudiant; l'examen ne peut porter que sur ce cours, complété de quelques lectures (ce ne sont pas des sauvages quand même...). Différent des discours que j'entends à l'UQAM sur la validation des sessions...
Parlant de l'appui des présidents d'universités. J'ai assisté de loin à l'AG où ces présidents sont venus donner leur appui aux enseignants-chercheurs et le président de Paris 4 Paris-Sorbonne (La Sorbonne quoi...) a appelé à une radicalisation du mouvement chez les enseignants-chercheurs. C'est pour vous dire à quel point tous les niveaux dans le milieu universitaire sont mobilisés
Tout ceci vous donne une idée de l'ambiance dans les universités françaises en ce moment
Vive les échanges étudiants!