Forums de l'ASSÉ

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

Action de perturbation contre la marchandisation de l'éducation

Montréal, le 18 janvier 2008 - Des membres de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) bloquent aujourd'hui l'accès aux bureaux de l'Institut économique de Montréal (IEDM), symbole de la marchandisation et de la privatisation de l'éducation. Cette action de perturbation s'inscrit dans le cadre de l'escalade des moyens de pression entreprise depuis octobre 2006 pour construire une éducation gratuite et de qualité, libre des diktats du privé. Les associations étudiantes membres de l'ASSÉ poursuivent donc la mobilisation en vue d'une grève générale illimitée à l'hiver.

Alors que l'ASSÉ revendique un investissement public en éducation libre de l'intervention du privé, l'IEDM est la figure par excellence des politiques néolibérales du gouvernement et de l'arrimage de l'éducation aux lois marchandes. En occupant ces bureaux, les étudiants et étudiantes lancent un message clair aux ténors du secteur privé, qui sous une apparence d'objectivité considèrent l'éducation comme une marchandise et un service privé uniquement lié à la formation professionnelle. Ce flagrant manque de vision sociale démontre que la condition privilégiée de l'IEDM auprès du gouvernement privilégie les grandes entreprises au détriment d'un véritable projet de société. « L'ASSÉ considère que la seule possibilité d'investissement des entreprises dans l'éducation est de payer leurs justes parts d'impôts. Les perturbations d'aujourd'hui symbolisent notre contestation de la violence économique dont font preuve les grandes entreprises et ceux qui les défendent » explique Hubert Gendron-Blais, porte-parole de l'ASSÉ. Les militants et militantes se dirigeront par la suite vers les bureaux de comté du vice-président libéral de la Commission de l'économie et du travail, M. Gerry Sklavounos, pour faire savoir au gouvernement que la mobilisation étudiante ne démord pas.

Le mouvement étudiant combatif prône un meilleur partage de la richesse dans la société, par la mise en place de programmes sociaux efficaces. La gratuité scolaire, permettant l'accessibilité aux études pour tous et toutes, est une excellente manière de redistribuer cette richesse via un impôt progressif. Une telle éducation devra toutefois être améliorée au niveau de la qualité des ressources et services, sans laisser placer à une intervention supplémentaire du privé en la matière. En effet, la dépendance financière et les orientations de recherche des établissements post-secondaires envers le secteur privé grugent le rôle social de l'éducation. De plus, l'établissement d'un système de garde public adapté à la condition étudiante devrait favoriser l'accès à l'éducation aux parents étudiants pour permettre une meilleure justice sociale.

Après une série de journées de grèves, l'ASSÉ poursuit une escalade des moyens de pression pour forcer le gouvernement à se responsabiliser en matière d'éducation post-secondaire. Le recours aux moyens de perturbation économique provient de l'orientation du gouvernement vers les intérêts d'une minorité possédante, laissant pour compte une grande partie de la population. « L'action directe demeure un moyen efficace pour les défavorisé-e-s de dénoncer la concentration de la richesse présente dans la société québécoise et la soumission de la classe politique à celle-ci. » précise le porte-parole.

Les associations étudiantes membres de l'ASSÉ poursuivent la mobilisation en vue d'une grève générale illimitée cette session. Des consultations auront lieu dans plusieurs assemblées générales au cours des prochaines semaines. Le syndicat étudiant national organise jusqu'au 15 février une tournée de sensibilisation aux impacts néfastes du sous-financement de l'éducation à travers tout le Québec. De plus, l'ASSÉ tiendra une manifestation nationale le 21 février prochain, à Québec.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour la gratuité scolaire à tous les niveaux.

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Renseignements Hubert Gendron-Blais : Secrétaire aux communications : (514) 835-2444
Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110
Site Internet : http://www.asse-solidarite.qc.ca

ha.... moi qui pensais que ca allait être une action de perturbation économique...non pas idéologique.


Occuper un bureau de l'IEDM n'empêche pas les gens de l'IEDM de penser ce qu'ils veulent mais bon, vous ferez dont ben ce que vous voudrez mais je signale quand même que pendant ce temps, le gouvernement libéral a dégelé les frais de scolarité et vous parlez de forcer le gouvernement à se responsabiliser et vous n'êtes pas foutu de le cibler lorsque vous faites des actions un tant soi peu "hard".

J'espère quand même que personne ne fut arrêté, ce serait vraiment le comble.

J'ai hâte de voir les chroniques de Nathalie par rapport à ça

Rectificatif: Les bureaux de l'IEDM ont été bloqués pendant moins de 10 minutes. Aucune occupation n'a eu lieu.

Pour réussir une occupation, la prochaine fois :

-Ne pas envoyer une éclaireuse quelques jours à l'avance qui souhaite visiter les locaux ET SURTOUT demande les heures d'ouverture le jour de la manifestation.

-Rectificatif:


Je ne vous apprends rien en disant que l'IEDM est un think tank dont les analyses contribuent à l'expansion du néolibéralisme, et que la perturbation de leurs activités marque bien sûr une perturbation symbolique aux premiers égards, perturbation qui n'est pas dénuée d'intérêt.
L'idée était entre autres d'attirer l'attention sur l'Institut de manière à montrer leur rôle dans la diffusion et la justification du capitalisme.
La rapidité de l'intervention policière montre à tout le moins que le blocage de l'institut dérangerait des gens hauts placés.
On pourrait avoir un long débat sur le caractère économique de ce blocage, mais lors d'une perturbation économique hors-grève, il est difficile d'exercer une véritable pression autre que politique ou idéologico-économique. Anyway, je ne sais pas à quoi les gens s'attendaient avec un plan d'action aussi chargé.

Pour les défaitistes qui disent qu'aucune occupation a eu lieu, il y a présentement une occupation ouverte qui se déroule au bureau du député de Laurier-Dorion, Gerry Sklavounos, vice-président de la Commission de l'économie et du travail du Québec. La Commission s'occupe entre autres d'encadrement général de l'économie et du travail, de formation de la main-d'oeuvre, de développement économique, etc. L'occupation ouverte se déroule sous une présence policière importante mais semble pouvoir durer encore un bon moment.

Peut-être, mais ce n'est pas ce que dit le communiqué ci-dessus, qui est donc mensonger.

(...) l'IEDM est la figure par excellence des politiques néolibérales du gouvernement et de l'arrimage de l'éducation aux lois marchandes. En occupant ces bureaux, les étudiants et étudiantes lancent un message clair (...)

C'était de la merde l'action ... j'ai jamais été aussi décu de l'Assé. La déléguation de Drummonville est monté pour rien à Montréal...

La prochaine fois, organisé vous ... et organisé vous tout seul!

Et ils sont où les bureaux de l'IEdM ???

De la merde, de la merde. Mieux vaut s'appeler pour comprendre les insatisfactions que de chier son fiel dans un forum.

Les difficultés de communication sont normales dans ce type d'action, surtout lorsque l'on doit passer d'un plan A à B en quelques secondes sur fond de présence policière accrue et de nombreux groupes à coordonner.
De plus, à lorsqu'on organise une action de ce type, on essaie de faire participer des gens qui pourraient acquérir une expérience en la matière. C'est clair que le risque est parfois que de telles erreurs se produisent, mais elles permettent aussi de les éviter pour les prochaines fois. Dans le contexte, les organisateurs et organisatrices (ayant divers degrés d'expérience) s'en sont assez bien tiré. D'ailleurs, si vous êtes intéressé-e-s à participer à l'organisation de tels trucs, hésitez pas à communiquer avec nous et à vous tenir au courant. On a toujours besoin de monde et c'est justement toujours mieux que se confiner dans une attitude passive et négative qui aide pas à stimuler la participation.

D'ailleurs, les attentes étaient peut-être un peu trop élevées. C'est clair que si les gens se pointaient en pensant bloquer un pont alors que l'on mène du même coup un plan de valorisation, une tournée de sensibilisation et qu'on préparer la rentrée des cégeps, y'a peut-être une surévaluation qui explique la déception. Ça serait sûrement à prendre en note lors de l'élaboration des prochains plan d'action.

Bref, mieux vaut s'expliquer les choses avant de lancer des conclusions catégoriques et non constructives me semble. Hésitez pas à nous appeler pour en discuter: ça reste la meilleure option pour s'assurer que de telles erreurs ne se reproduisent pas.

Et pour la partie "mensongère" (putain qu'on aime les gros termes frappants sur ce forum, c'est assomant...), c'est simplement du au fait que le temps que l'on passe au plan B, le communiqué dut être changé à la hâte et ce bout de phrase a échappé à notre vigilance. Un compte-rendu devrait de toute façon être envoyé pour rectifier les faits.

Y'a eu des arrestations?

Ouin ben c'est vraiment dommage !

C'est quoi une occup ouverte?

C'est une occup où les participantEs sont libres d'aller et de venir, il n'y a pas de barricades.

Alors ce n'est pas une occup?

Écoute ... il était écrit ... action de perturbation économique.
J'étais sur le terrain et j'ai vu. J'ai rien d'autre a dire.

On s'en tape. Passons à autre chose

Juste a propos de l'intervention policiere rapide : a vue de nez, c'est plutot qu'on a fait peur au personnel de la banque de montréal devant laquelle on attendait.