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Equateur: Correa remporte l'élection présidentielle

Philippe Zygel et Jean-Luc Porte

Agence France-Presse

Quito


Le nationaliste de gauche anti-américain Rafael Correa a remporté dimanche soir l'élection présidentielle en Equateur avec une avance moyenne de 14 points sur le milliardaire conservateur Alvaro Noboa et fête sa victoire avec ses partisans.

«Grâce à Dieu, nous avons gagné», a déclaré Correa, 43 ans, devant une foule de sympathisants à Quito.

«Après des années de politiques sociales et économiques d'exclusion qui ont provoqué la tragédie appelée l'immigration, ils n'ont pas réussi à nous voler l'espoir. Nous avons gagné», a-t-il ajouté.







Sa victoire avec 56,9% des voix avait été annoncée peu auparavant, selon des projections réalisées à partir d'échantillons représentatifs.

De plus, trois sondages de sortie des urnes ont donné M. Correa, ancien ministre de l'Economie, vainqueur du scrutin avec une avance moyenne de 14 points sur son adversaire.

Le magnat de la banane Alvaro Noboa, première fortune du pays, ne recueille pas plus de 43,2% des suffrages, selon ces sondages, qui ont été publiés juste après la fermeture des bureaux de vote à 17h00 (22h00 GMT).

Les résultats officiels ne sont pas attendus avant mardi ou mercredi, a annoncé le Tribunal suprême électoral (TSE).

Un concert de klaxons a salué l'annonce de la victoire du candidat nationaliste dans les rues de la capitale équatorienne.

Dimanche, M. Correa avait accusé le TSE de favoriser son rival. «Le TSE est totalement acquis à Alvaro Noboa», a-t-il affirmé à Quito. «S'il y a fraude, en acceptant les résultats, nous deviendrions complices de la corruption», a-t-il dit.

Alvaro Noboa, qui votait à Guayaquil (sud-ouest), s'était déclaré dimanche
certain de «gagner cette élection avec un bon pourcentage», se présentant comme «le président du travail, le président des pauvres», et promettant de «doubler» les salaires.

Alors que les derniers sondages donnaient une nette avance à son rival, il a assuré qu'ils lui étaient favorables. «Les sondages d'hier me donnaient favori. Je suis le gagnant, c'est Dieu qui m'a aidé», a-t-il proclamé face à la foule, brandissant une Bible devant l'entrée de son bureau de vote.

Quelque 19,2 millions d'Equatoriens étaient invités à se rendre dans les bureaux de vote ouverts à partir de 07h00 (12h00 GMT).

La perspective d'un duel serré avait créé un climat de tension et de suspicion dans tout le pays.

Le magnat de la banane Alvaro Noboa n'avait cessé d'accuser son concurrent de vouloir instaurer «un Cuba de plus» en plongeant le pays dans «la guerre civile» avec l'aide d'Hugo Chavez.

De son côté, M. Correa avait brandi la menace d'une «fraude électorale» massive.

Son état-major avait déployé 30.000 militants dans les bureaux de vote, les invitant à accompagner les soldats chargés d'acheminer les urnes auprès des instances régionales du TSE.

Redoutant des violences, le TSE avait exhorté les médias à attendre les résultats officiels et à s'abstenir de publier des projections de sortie des bureaux de vote au cas où les deux candidats seraient au coude-à-coude.

L'Organisation des États Américains (OEA), qui a envoyé une mission de 80 observateurs, avait également souhaité que «les candidats et les Equatoriens respectent avec calme le résultat» quel qu'il soit.

Près de 80 000 militaires et policiers ont été mobilisés sur l'ensemble du territoire pour surveiller les 36 607 bureaux de vote.

Les candidats ont multiplié avant le second tour injures et accusations mutuelles, tout en rivalisant de promesses mirifiques.

La presse a régulièrement dénoncé «la sale guerre» et «les coups bas» entre deux rivaux cherchant plus à discréditer l'adversaire qu'à proposer un véritable programme de gouvernement.

Ainsi M. Noboa a achevé sa campagne avec des discours messianiques, implorant Dieu de lui «donner la présidence et de battre son rival, le roi de l'enfer».

M. Correa, pour sa part, a comparé le milliardaire à un dictateur et l'a qualifié de «fondamentaliste d'extrême droite», accusé d'exploiter des enfants dans ses bananeraies, de mener une politique anti-syndicale brutale et de «voler l'État».

L'ex-ministre prône la fermeture de la base américaine de Manta en Equateur et refuse de signer un traité de libre-échange avec Washington.

Déjouant les prévisions des sondages, M. Noboa, 56 ans, était arrivé en tête du premier tour avec 26,8% des voix contre 22,8% pour M. Correa, 43 ans.

Le nationaliste de gauche anti-américain Rafael Correa a remporté dimanche soir l'élection présidentielle en Equateur avec une avance moyenne de 14 points sur le milliardaire conservateur Alvaro Noboa et fête sa victoire avec ses partisans.

Euh, ouais...

«Grâce à Dieu, nous avons gagné», a déclaré Correa, 43 ans, devant une foule de sympathisants à Quito.

«Après des années de politiques sociales et économiques d'exclusion qui ont provoqué la tragédie appelée l'immigration, ils n'ont pas réussi à nous voler l'espoir. Nous avons gagné», a-t-il ajouté.

«Les sondages d'hier me donnaient favori. Je suis le gagnant, c'est Dieu qui m'a aidé», a-t-il proclamé face à la foule, brandissant une Bible devant l'entrée de son bureau de vote.

Mettons que j'ai des doutes. Y'est peut-être moins riche que son adversaire, mais y'est pas de gauche pour autant.

ben voyons les nationalistes sont toujours de gauche, demande a n'importe quui dans la rue.

Vous devez analyser selon les barêmes locaux, les zamiEs. L'Équateur a une très forte population catholique, encore très pratiquante et croyante, comme c'est d'ailleurs le cas pour plusieurs pays d'Amérique du Sud.

Chavez, aussi, fait de nombreuses références à la Bible, à Satan (Büsh ), à l'enfer, etc. Pourtant, j'en connais pas beaucoup qui douteraient que Chavez est définitivement à gauche.

C'est une recette gagnante en Amérique du Sud que d'apparaître relativement nationaliste, croyant et de faire appel aux masses appauvries et exploitées.

J'préfère qu'ils fassent quelques références ça et là au Grand Bâtard que de voir encore un autre allié des USA être élu parce que les gens du pays se sont dits: "ouais, l'autre, il me plaît bien mais... l'Église a quand même fait pas mal pour nous, elle nous a nourrit quand on avait plus de nourriture alors les rejetter comme ça..."

L'Église a encore un certain cachet missionnaire-bonne parole là-bas. That's it.

«Après des années de politiques sociales et économiques d'exclusion qui ont provoqué la tragédie appelée l'immigration, ils n'ont pas réussi à nous voler l'espoir. Nous avons gagné», a-t-il ajouté.

Andrew Koster a écrit:Mettons que j'ai des doutes. Y'est peut-être moins riche que son adversaire, mais y'est pas de gauche pour autant.

Ouais ben je vois pas le lien là. C'est tragique pour un peuple que de voir toute une partie du peuple fuir dans un autre pays. Ca peut même aller jusqu'à décapiter une génération. Quand c'est rendu qu'il faut partir de son pays pour aller travailler ailleurs pour pouvoir envoyer l'argent au reste de ta famille encore au pays, c'est qu'il y a quelque chose qui chie quelque part. Les mesures sociales préconisés par la gauche pourront peut-être empêcher ces pays de se vider des leurs jeunes.

Alors là, nous n'avons décidément pas la même définition du mot immigration. Pour moi, ça veut dire des gens qui rentrent dans le pays en question, et non l'inverse. D'après ce que tu dis, il serait plutôt question d'émigration.

Si c'est le cas, j'avoue que son discours a déjà plus de bon sens.

Andrew Koster a écrit:Alors là, nous n'avons décidément pas la même définition du mot immigration. Pour moi, ça veut dire des gens qui rentrent dans le pays en question, et non l'inverse. D'après ce que tu dis, il serait plutôt question d'émigration.

Si c'est le cas, j'avoue que son discours a déjà plus de bon sens.

J'imagine qu'il voulait l'utiliser au sens large du terme parce que c'est vrai que sinon, il fait preuve d'un nationalisme particulièrement virulent ce qui est peut-être le cas. De toute façon je connais pas son programme. Disons que je lui laisse le bénéfice du doute sur celle-là.

en amérique latine, lorsqu'on dit: gracias a dios!

ben ca veut pas mal dire: merci mon dieu!....

on dit fréquemment, ah mon dieu, oh my god, adieu,

ce qui ne veut pas dire nécessairement que l'on est catho. Ce langage est intégrée à nos habitudes. Un autre pays qui tend à gauche, moi je trouve toujours que c'est une bonne nouvelle.

Nous vaincrons! ..Inch'Allah..

Incha Allah* (Deuxième fois j'te le dis )

Je l'avais compris dans le sens d'émigration moi aussi.

Parce que j'ai dans l'idée que l'on ne se bouscule pas aux portes de l'Équateur pour pouvoir entrer dans un tel pays où la richesse abonde...

«Après des années de politiques sociales et économiques d'exclusion qui ont provoqué la tragédie appelée l'immigration, ils n'ont pas réussi à nous voler l'espoir. Nous avons gagné», a-t-il ajouté.

Bon si on lis la phrase, il peut y avoir 2 sens à mon avis : ou bien les politiques sociales et économiques d'inclusion sont tellement minables pour les immigrants que l'immigration est devenu une tragédie sociale, ou bien en fait il voulait dire émigration et il y a eu mauvaise traduction. Mais bon pour le savoir il faudrait qu'un motivé internophile et maître dans l'art de trouvé des informations obsucres et pointues (blackdave?) mette la main sur le programme de Correa ou sur une analyse de la démographie, du % d'immigration et les droits et l'inclusion des immigrants, ainsi que du % d'émigration en équateur, et peut-être aussi débusquer des phrases à tendances nazis que Correa aurait pu clamer dans un discours ou dans un texte. J'ai bien peur que ma boîte cranienne pathétiquement rachitique de réfo ne puisse assumer cette tâche.
Et peut-être que Correa est un nationaliste de type "nationalisons les ressources et bottons les entreprises américaines de notre territoire", ce qui serait logique.

Alex, le type n'a pas seulement dit : gracias a dios!, il a aussi brandi une bible.
Mais bon il y a plusieurs exemple historique et actuels qui prouvent qu'être catho n'implique pas nécessairement d'être un conservateur de droite.

Sur ce site, http://www.latribuduverbe.com/mt/mt-com ... ry_id=8943, sa dit que Noboa ne reconnait pas la victoire de Correa.