de Philippe le Dim Mar 05, 2006 7:56 pm
On perd beaucoup trop de temps a se préoccuper de la FEUQ-FECQ plutot qu'a construire le mouvement étudiant que nous souhaitons. Mais quand meme, pour ceux et celle que ca passionnent.
La Presse
Politique, lundi 20 février 2006, p. A6
Le nouveau président des jeunes du PQ sent un vent de fraîcheur
Beauchemin, Malorie
Le rajeunissement du Parti québécois passe par le chef, mais aussi par les membres, et c'est à cette tâche que se consacrera le nouveau président du comité national des jeunes du Parti québécois, Mathieu Jeanneau. En entrevue à La Presse, le militant de longue date dans les mouvements étudiants, en poste depuis une semaine à la tête du CNJPQ, s'est réjoui du vent de fraîcheur qui souffle sur le Parti québécois depuis quelques mois.
Pendant la course à la direction, le nombre de membres de moins de 30 ans au PQ a triplé, soutient-il. " On est rendus à 25 000 membres. " Selon lui, les jeunes se sentent d'autant plus interpellés par la politique. Il a pu le vérifier lors de l'élection complémentaire de décembre dernier dans Outremont, où il a travaillé comme organisateur jeunesse pour Farouk Karim. " Le taux de participation des jeunes dans Outremont a été d'un sur deux, plutôt qu'un sur quatre habituellement. "
La venue d'André Boisclair comme chef du PQ y est pour beaucoup, selon lui.
" Les jeunes de notre génération s'identifient à quelqu'un comme André Boisclair. Il incarne le changement, le renouveau. Il incarne cette nouvelle génération qui a l'éducation et l'environnement comme priorités. "
Malgré son jeune âge (24 ans), Mathieu Jeanneau a derrière lui une expérience considérable. De la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS), qu'il a présidée, jusqu'à la FEUQ (Fédération étudiante universitaire du Québec), dont il a été vice-président interne, ce diplômé en sciences de l'administration et aujourd'hui conseiller en ressources humaines a fait ses classes dans le milieu scolaire.
L'élément déclencheur fut l'annonce par le gouvernement Charest de coupes de 103 millions dans les prêts et bourses aux étudiants. " Beaucoup de jeunes de notre génération ont eu un réveil politique ", soutient-il.
C'était au printemps 2004. " Je me suis dit que c'est bien beau d'être dans les associations étudiantes, mais concrètement, pour changer les choses, ça passe par l'implication dans un parti politique. " D'où son saut en politique active dans le Parti québécois. À l'hiver 2005, il est élu à l'exécutif du CNJPQ. Son prédécesseur à la tête de l'organe jeunesse du parti, Claude Villeneuve, élu en mars dernier, ira militer ailleurs, plus précisément à Québec, a expliqué Julien Baudry, relationniste au comité national.
Maintenant en mode préélectoral, le nouveau président du CNJPQ entend rechercher des jeunes qui feraient de bons candidats, tout en s'efforçant de maintenir le vent de fraîcheur qui souffle sur le Parti québécois.