L’ASSÉ dénonce l’absence de vision de la consultation sur la pauvreté du ministre Hamad
À l’attention de la direction de l’information
Communiqué de presse pour diffusion immédiate
Québec, le 15 juin 2009. Avec plusieurs autres groupes, l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) a quitté ce matin la consultation sur le plan de lutte contre la pauvreté du ministre Hamad. Elle estime qu’elle se fait sur des bases biaisées qui légitimeront des orientations du gouvernement qui ne répondent aucunement aux besoins de la population étudiante et aux problèmes de précarité sociale en général.
« Cette consultation est au mieux un exercice de relation publique du ministre Hamad. Plusieurs étudiants et étudiantes vivent une situation précaire et le gouvernement libéral ne témoigne aucun intérêt envers leur condition dans son document de consultation. Pourtant, les frais de subsistance de l’aide financière aux études n’ont été indexés que 6 fois depuis 1994 et les prestataires ne reçoivent que 740 $ par mois, ce qui est bien en dessous du seuil de pauvreté. Les personnes bénéficiaires sont également contraintes de s’endetter de plus en plus, ayant une dette moyenne de 12 992 $ à la fin de leur étude universitaire », dénonce Christian Pépin, porte-parole de l’ASSÉ.
L’ASSÉ tient de plus à rappeler que les pensions alimentaires ne constituent pas un revenu supplémentaire pour les personnes monoparentales, mais bien une aide visant à soutenir les enfants. En ce sens, elle exige que le gouvernement adopte le projet de loi 198 visant à exclure les pensions alimentaires pour enfants du calcul des revenus dans diverses lois à caractère social.
Enfin, l’ASSÉ est préoccupée d’avoir appris que le gouvernement ait fourni comme hypothèse de travail à l’UQAM un prolongement du dégel des frais jusqu’en 2015-2016 pour son plan de rééquilibre budgétaire. « Avec le présent dégel, c’est déjà 6000 personnes qui se trouveront exclues des bancs des universités d’ici 2012. Pourtant, le ministre Hamad axe paradoxalement dans son document de consultation sur l’importance de la formation et de l’éducation pour l’accès à un emploi stable et bien rémunéré. Si nous voulons au Québec une réelle accessibilité aux études et non un système d’éducation élitiste, il faut plutôt miser sur l’implantation de la gratuité scolaire. Si le gouvernement dégèle les frais de scolarité après 2012, il nous trouvera sur son chemin », affirme Christian Pépin, porte-parole de l’ASSÉ.
Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres à travers le Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.
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Renseignements :
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