La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) est vivement contestée pour son virage autoritaire
L’Université du Québec à Chicoutimi accueille cette fin de semaine l’assemblée générale annuelle (AGA) de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
2008-04-04 14:56 - Communiqué de presse
Chicoutimi, le 4 avril 2008 – / LBR.ca / - L’Université du Québec à Chicoutimi accueille cette fin de semaine l’assemblée générale annuelle (AGA) de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). L’Association étudiante de science politique de l’UQAC (AESP-UQAC) dénonce le caractère anti-démocratique de la nouvelle politique référendaire qui sera débattue lors de l’AGA. En ce sens, elle joint sa voix à la délégation du Regroupement des étudiantes et étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS), actuellement au cœur d’une bataille juridique concernant un référendum de désaffiliation à la FEUQ. L’Association générale des étudiants de la Faculté de lettres et sciences de l’Université de Sherbrooke (AGEFLESH) appuie également le REMDUS dans sa démarche référendaire et dans son opposition à la nouvelle politique référendaire de la FEUQ. Le REMDUS se sent également appuyé par les administrateurs de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) qui ont mandaté leurs délégués de voter contre la nouvelle politique référendaire FEUQ à moins que des changements substantiels y soient apportés.
La nouvelle politique référendaire prévoit :
• l’exclusion d’office du vote par voie électronique, ce qui rend difficile, voire impossible, pour certains étudiants d’exercer leur droit de vote ;
• l’obligation d’inclure deux officiers FEUQ dans le comité référendaire de l’association étudiante visée, ce qui représente une atteinte grave à la souveraineté locale et à la neutralité de la fédération étudiante universitaire ;
• l’interdiction de tenir compte de la valeur des services rendus ou des frais occasionnés par les officiers de la FEUQ qui participent au processus référendaire, ce qui occasionnera un déséquilibre financier profond entre les camps pro-affiliation et désaffiliation qui doivent disposer d’un budget égalitaire ;
• la transformation d’un préavis à la FEUQ de trente (30) jours en un préavis de quatre-vingt-dix (90) jours pour la tenue d’un référendum, empêchant de tenir la consultation durant la même session où l’avis référendaire est déposé ;
• une période de campagne limitée à dix jours, ce qui limite la diffusion d’information aux étudiants afin qu’ils puissent faire un choix éclairé ;
• l’interdiction de tenir deux référendums à moins de dix-huit (18) mois d’intervalle, même lorsqu’un référendum est annulé, ce qui emprisonne la volonté étudiante et constitue une grave atteinte à la liberté de choix pour une période de plus d’un an et demi ;
• une clause de rétroactivité pour certaines dispositions.
« La nouvelle politique référendaire que compte adopter la FEUQ, sans aucune consultation des étudiants et étudiantes, est une véritable honte qui démontre le peu de souci pour la démocratie au sein de la FEUQ », affirme Etienne David-Bellemare, président de l’AESP-UQAC. Toujours selon M. David-Bellemare, « c’est incroyable de penser que l’on va emprisonner les étudiants dans une structure réglementaire aussi rigide, qui rend difficile, voire impossible, l’option de sortir de la FEUQ. C’est tout comme si on fermait la porte et qu’on la verrouillait pour ensuite en jeter la clef ».
Pour Jean-François Wehrung, président du REMDUS, « Depuis les derniers mois, la FEUQ a consacré ses énergies à lutter contre les désaffiliations plutôt que pour l’accessibilité aux études. On voit très clairement où sont ses priorités. Par l’adoption de telles règles référendaires, la FEUQ précipitera sa fin, car elle ne pourra pas échapper indéfiniment au jugement de ses membres. »
La FEUQ compte 120 000 membres, dont 6 500 au MAGE-UQAC et 5 000 contestés au REMDUS.
-30-
Ci-joint la réponse d'un citoyen de ville Saguenay : http://www.lbr.ca/article-4-8195.html