Forums de l'ASSÉ

Bon bon bon...

Je sais pas pour vous mais il me semble que certains étudiants semblent vouloir laisser tomber le combat que nous menons présentement.

J'ai discuter avec des étudiants jeudi dernier et j'ai été outrée d'entendre la citation suivante venant de l'un d'eux :

<< Ca ne sert plus à rien de faire la grève. Je n'ai pas envie de me taper une autre AG de 3 heures pour dire non à nouveau... (Cela tient compte du fait qu'à Marie-Victorin, une seconde AG se tiendra je crois le 7 novembre pour discuter de la grève à nouveau... ) (...) De toute facon, les hausses ne considèrent pas les cégeps et uniquement les universités et donc, vu que je n'y va pas, ca m'importe peu...>>

Je sais que le fléau du manque d'information règne encore pour certains et qu'ils peuvent ne pas se sentir concerner malgré la multitude de raison pour être pour la grêve et la défense de l'éducation mais il me semble que l'éducation, selon le bon sens, concerne tout le monde et donc, le nombrilisme de certains peu s'avérer dévastateur dans des temps décisif à propos la présente situation de l'éducation au Québec.

Je sais que je généralise la chose en disant que certains veulent éviter la grève pour leur propre intérêt mais nous devons admettre qu'entendre :
<< Je n'ai pas envie d'une grève pour retarder mon départ prochain de mon cégep/université >> peut faire grincer des dents.

Je tiens toujours à des moyens de pressions pour notre salut éducatif mais je me demande, est-ce que je suis un des seuls à vouloir défendre, bec et ongles, la tenue des moyens de pression pour du moins, arreter le dégel ou bien, l'écoeurement de certains peu s'avérer contagieux et que cela ne sera n'est que parti remise pour le moment?

J'aimerais être renseigner de la présente mentalité de votre institution scolaire pour du moins voir, si le gazon semble plus vert ailleurs que de ceux que je connais...

Merci

Je ne sais pas si la situation était due à la semaine de relâche, mais lundi dernier, nous n'étions qu'une dizaine au comité MOB-UQÀM alors que normalement, nous sommes 20-30 personnes. Mais je dois admettre que beaucoup de gens son démoraliséEs.

En effet, en ce moment je dois admettre que je suis démoralisé aussi...
J'espère juste qu'à partir des tisons qui reste de notre feu peu redevenir un brasier à nouveau.

Je suis en train de devenir démoralisé. Je sais franchement pas pourquoi. Peut-être est-ce la campagne de désaff à l'ASSÉ que je vois venir gros comme le bras, à FX, le fait qu'on a pas encore de comité mob pour la préparer et qu'on va avoir deux professeurs qui vont faire de la démagogie pour la désaff... (je parle ici d'un bonhomme qui a tourné l'Illusion Tranquille et d'un autre qui a écrit les Éteignoirs, tout en disant que les femmes, c'est comme les lois, c'est fait pour être violées)

Dans tous les cas, il est clair que par chez nous, la volonté du combat n'est pas vraiment au rendez-vous.

Hell-Pea de FX

en fait il aurait été important de se questionner sur: est-ce que c'étais le bon moment?

La mi-session je crois que c'est le pire moment àprès la fin de session elle-même. En début de session les gens sont frais et dispo, reviennent des vacances dans certain cas d'autres arrètent de travailler poru reprendre les études. Mais toujours est-il que les premières semaines sont bien moins chargés que lorsque l'on a commencé a faire les AG. et puis la semaine de relâche a sans doute tué toutes dernières volontés de combattre chez les élèves.

enfin, c'est qu'une remarque et mon opinion compte pour peu.

Mais peut-être aussi c'est sauvable a quelque part non?

J'veut dire... Les soldats en Irak, on s'entend qu'ils en ont pleins leur culs mais ils continuent pareil parce que ils tiennent à leur cause. Alors, peut-être que dans un sens, on devrait faire comme eux non?

Ben... pour les soldats et les soldates en Irak, je crois que c'est une question de lavage de cerveaux. Qui dit lavage de cerveaux dit, à mon sens, démagogie, vices logiques, sophismes, argumentation douteuse,...

Perso, je suis pas sur que je ferais comme eux et elles.

Ceci dit, il y a moyen de «s'entremotiver» (le mot solidarité n'existe pas pour rien)

Hell-Pea de FX

Amen pour tes belles paroles L-P

La solidarité est, en effet, quelque chose qui ne doit pas se perdre.
Allez! Faut se crinquer SO-SO-SO SAUVONS L'ÉDUCATION!

Tenez le coup camarade, tant que le vote de grève est pas fini, ON NE LÂCHE PAS !

Bon ben tant qu'a y être ...
On repart la chaine de solidarité ICI et on oublie le reste

Propageons la bonne parole d'une éducation équitable!
A bas le pessimisme!
Ensemble, nous vaincrons

est-ce que c'étais le bon moment?

Bah... en france, ils ont commencé la préparation de la greve y'a deux-trois semaines pour les plus prevoyants, et le calendrier est a peu pres similaire, y'a juste un decalage d'une semaine pour la relache. Et l'université de rouen est bloquée et occupée, et les prochaines vont pas tarder.

Jpense que c'est juste qu'ici on attend trop. C'est pas motivant. Je dirai meme plus : on laisse penser a ce tas de petits bourgeois que sont structurellement les etudiants que leur apathie est légitime. Pas etonnant qu'apres on ait du mal a defendre le mouvement.

"ACTION. AUTOGESTION. REVOLUTION.", comme disent les gars de la Confederación.

wais... mais d'un coté c'est un peu culturel chez eux la grève . Je sais pas, me baser sur d'autres pays comme ca. Je sais pas, j'ai un blocage. C'est comme dire bha dans tel pays ils coupe les mains des coleurs donc pourquoi pas le faire ici. Bon okay c'est pas aussi radical mais je sais pas si vous voyez ce que je veux dire.

Ah nan, jdis pas qu'il faut les imiter. Y'a pas mal de critiques a faire sur le mouvement etudiant la bas. Pour reprendre ta comparaison, je conseille à personne de couper des mains, mais je veux juste montrer que tout le monde en est capable.

En ce qui concerne la greve etudiante francaise, c'est culturel sans aucun doute, mais c'est pas habituel. Cette culture est récente, elle est tres evolutive. C'est une culture de l'action, crée dans l'action, par les activistes.
Les mouvements etudiants, et meme les greves en général, ne sont pas vraiment aussi courants en france que ce que laissent penser les representations qu'on en a. La greve qui se prépare est celle d'une minorité agissante.
Ce qui se passe, c'est que les étudiants francais actuels ont cumulé au cours de ces dernieres années une bonne experience de la révolte. Pour moi et beaucoup d'autres, ca a commencé au printemps 2005, lorsqu'on etait encore au lycée, et qu'on a entamé un gros mouvement de protestations contre une réforme de l'enseignement (imposée par le ministre de l'education de l'epoque, qui s'est demarqué de chirac peu apres et qui en a été recompensé par le poste de premier ministre à l'election de sarkozy). Ce n'etait que de manifestations, pas de greve, et ca a été pour beaucoup un premier contact avec les syndicats professionnels et l'unef, qui se sont revelés etre des obstacles quand ils ont compris que le mouvement lycéen etait incontrolable. Aussi un contact avec les flics et la repression de masse (les peines de prison ferme pour "outrage et rebellion" sont tombées drues), et avec les etudiants, qui pour leur part etaient completement indifferents. Ce mouvement a été un echec total, la loi est passée et nos potes sont restés en taule.
Puis y'a eu les emeutes de novembre, qui nous ont rappelé que la police ne gagnait pas à tous les coups, et que les plans de ses chefs n'ont rien de parfait. Ca nous a aussi permis de voir qui avait quelquechose à perdre, notamment parmi la vieille gauche et le nouveau centre. Un echec, la aussi : ces gars la n'etaient pas souvent des amis, mais leur revolte nous plaisait et elle a été ecrasée.
Puis y'a eu le printemps 2006, ou nous avons a peu pres tout essayé, dans la mesure ou nous ne sommes pas parvenus à rompre l'isolement de nos campus. Mais au moins, nous savons comment declencher une greve, comment nous comporter face aux bureaucrates, comment la recupération a pu avoir lieu. Car ce mouvement a encore été un echec, les desirs autour desquels il s'etait créé se sont evaporés avec le desordre qu'ils faisaient, quand l'etat a accepté de frapper moins dur avec la benediction des collabos. Il a quand meme frappé un nouveau coup. Et encore quelques uns de nos copains se sont retrouvés à l'ombre.
Et puis l'automne 2006, et le printemps 2007. On s'est rendu compte qu'on ne suscite pas un mouvement qu'avec de la bonne volonté, et malgré nos efforts il ne s'est rien passé (de notre coté, hein, parceque les vieux, eux, aiguisaient leurs armes, posaient des grilles et des cameras dans nos facs, engageaient des vigiles, etc...) jusqu'a l'election de l'autre et les trois soirs d'emeutes qui ont suivi. Encore un echec, encore un enseignement, et des centaines de jeunes derriere les barreaux. Cette fois, on a compté, et puis on sait ou aller pour eviter les matraques. Et on a des pistes pour regler le probleme des pacifistes.
Ce qui fait qu'a present, les facs francaises sont pretes a recommencer. Car c'est en se revoltant qu'on devient revolté. Et on sait aussi qu'on n'a pas fini d'apprendre. Y'a deux perspectives qui s'ouvrent : celle du lumpen des banlieues, tout le monde sait que si nos mouvements etaient coordonnés nous serions presque plus dangereux qu'en 68, mais nous n'avons pas encore trouvé comment faire converger nos luttes; puis y'a celle des etudiants eux memes, qui restent malgré tout attachés a leur petites morales, a leurs petits privileges et à leurs grands avenirs (ahaha). On arrive a constituer une marge importante de revoltés, mais nous n'avons pas encore réussi a faire basculer une portion vraiment significative. Si on y arrive, le mouvement pourra peut etre depasser sa base corporatiste.

Les quebecois ne manquent pas de grand chose pour faire mieux. La grève de 2005 comme modele à faire evoluer, et les legendes internationales à dépasser, 68, le weather undergound, A.D./R.A.F./B.R., beaucoup de vieilles idées à détruire... La seule chose qui vous manquerait vraiment, c'est le mouvement autonome qui semble etre tres européen, mais j'en suis pas sur. Et les blacks blocks, taz et autres qui marchent mieux aux etats unis qu'ici.

Faut juste commencer, recommencer. C'est trop dur de s'impliquer dans un mouvement qui n'existe pas.


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J'vais me r'trouver la gueule par terre
Et ca s'ra d'la faute à Baader
Et j'vais rouler dans l'caniveau
Bah ca s'ra la faute à Bonnot

Réflexion intéressante Benny.

La démotivaiton guète toujours les militantEs. Pour la contrer, il faut se rappeler la finalité de la lutte qui n'est pas uniquement le combat contre le dégel ou pour la gratuité scolaire, mais pour une transformation radicale de la société. En ce sens, si un militant ou une militante vient s'ajouter aux révoltéEs, c'est déjà un grand bond en avant. Notre travail ce fait sur le terrain, avec les gens et c'est là qu'il porte en lui le changement.

Si la lutte ne passe pas dans l'ensemble de votre cégep ou de votre université, pourquoi ne pas l'organiser avec les modules combatifs ?

Encore plus important, il y a un appel à la grève et à la manif. le 15 novembre et nous devons être des milliers! Je suis d'accord avec le camarade Benny : l'action.

"De défaites en défaites jusqu'à la victoire finale!"

On a un problème, deux dates de manifestation, le 15 et le 22 novembre.. c'est pas fort pantoute au départ.