vu sur http://www2.canoe.com/infos/quebeccanad ... 32731.html
Une manifestation étudiante simulée, organisée à 7h30 ce samedi par le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) et le Service de sécurité et de prévention de l’Université Laval (SSP) à l’Université Laval a fait intervenir l’unité de contrôle de foule et le Groupe d’intervention du SPVQ ainsi qu’une vingtaine d’étudiants, personnifiant leur propre rôle en «manifestant» pour l’ouverture d’un zoo sur le campus.
Évaluer l’efficacité des communications entre les deux services pour une collaboration mutuelle maximale en cas de situation semblable réelle était l’objectif.
Le scénario stipulait qu’une vingtaine d’étudiants de l’Université Laval s’étaient barricadés au premier étage de la Tour des sciences de l’éducation, refusant d’en sortir tant et aussi longtemps que l’ouverture d’un zoo sur le campus ne leur était pas accordée.
Alors qu’ils s’affairent à bloquer les entrées du pavillon, un des leurs quitte le groupe et se rend au pavillon J.-A.-DeSève par les couloirs piétonniers.
C’est lorsque les forces policières tentent d’évincer les manifestants qu’un des étudiants avise les policiers qu’un extrémiste de leur groupe, possiblement armé, a pris la direction des sous-terrains et menace de prendre en otage le doyen des sciences de l’administration.
« Selon le scénario de la simulation, cet étudiant-là sera traqué dans les sous-terrains », précise Jean-Pierre Verville, un inspecteur du Service de police de Québec.
Objectifs de l’exercice
«Les principaux objectifs de l’intervention d’aujourd’hui sont de valider nos processus d’intervention, nos processus de collaboration entre le Service de sécurité et de prévention de l’Université Laval et le Service de police de la Ville de Québec, ce qui nous permettra de tester nos modes d’opération, de communication, d’échange d’information dans une intervention de cette nature-là», explique Martin Guay, des affaires publiques de l’Université Laval.
Il ajoute que les comédiens sont des universitaires du Groupe d’intervention étudiant de l’université qui sont formés pour accomplir des tâches de sécurité sur le campus lors d’activités étudiantes. L’idée de tenir l’exercice un dimanche matin, c’était pour ne pas nuire aux étudiants encore en examen actuellement.
Jean-Sébastien Roy, agent aux communications du Service de police de la Ville de Québec, estime qu’il est bénéfique de travailler avec un partenaire qui connaît le territoire (Service de sécurité et de prévention de l’Université Laval) et qui en contrôle les accès : «Eux, ils bénéficient de notre expertise en contrôle de foule ou en matière d’intervention avec une personne armée».
Des caméras cachées, disposées stratégiquement à l’intérieur du pavillon assiégé par les manifestants, rediffusaient dans une salle du pavillon La Laurentienne. Des policiers y analysaient les interventions effectuées par leurs confrères. Les «manifestants» devaient s’en tenir aux gestes prévus dans le scénario, comme barricader les portes ou déclencher l’alarme incendie.
Préparation minimale pour certains
Les policiers de l’unité de contrôle de foule et du Groupe d’intervention tactique du SPVQ avaient été avisés qu’ils seraient réquisitionnés ce matin pour une simulation, sans savoir toutefois exactement à quel endroit. «Ils savaient que c’était une simulation pour des raisons de sécurité au niveau du déplacement des véhicules», a précisé Jean-Sébastien Roy.
Par contre, par souci de réalisme les patrouilleurs n’étaient pas au courant. Ils n’ont été avisés que le matin même de se rendre à l’Université Laval. «Ils ont pris connaissance des détails sur le terrain, au fur et à mesure, comme dans la réalité», a-t-il ajouté.
Pour des raisons stratégiques, les conclusions de cet exercice ne seront pas divulguées et il a été impossible d’obtenir certaines informations sensibles comme le nombre d’effectifs déployés pour chacun des deux groupes d’intervention concernés. Les représentants des médias ne pouvaient non plus, tout comme dans une situation réelle, accéder à l’intérieur du pavillon. L’exercice devait prendre fin vers midi.
Bien qu’il ait été impossible d’obtenir le nombre de simulations policières annuelles se déroulant à Québec, il a été précisé que les policiers étaient spécialement formés pour les interventions risquées dans les écoles, universités et autres institutions.
«Tous les policiers sont formés pour intervenir dans des situations à haut risque dans les écoles et les institutions. Depuis 2004, les policiers ont reçu des formations de déploiement rapide et de prise de périmètre et ces formations-là sont retransmises de façon ponctuelle pour avoir toujours comme objectif d’intervenir rapidement et de façon organisée dans des situations dangereuses comme celle-là», a mentionné Jean-Sébastien Roy, rappelant que des simulations de contrôle de foule avaient déjà été effectuées au Colisée Pepsi de Québec.
Un reportage à ce sujet à TQS (héhé) présentait cet exercice comme une simulation de fusillade, mais je vois plutôt une simulation d'occupation, non? Et l'étudiant "extrémiste" qui se sépare du groupe pour kidnapper le recteur... ils se préparent plus pour continuer de nous réprimer que pour arrêter des tueurs fous, il me semble.