de Clouts le Mar Oct 21, 2008 7:58 pm
Cela dit, je me demande sérieusement si une association nationale peut toujours, dans le contexte actuel, représenter une multitude de membres. Autrement dit, j'avance l'hypothèse que la multiplication des opinions, mandats et intérêts depuis quelques années rend le mouvement impossible à gérer. L'avantage de l'ASSÉ aura toujours été sa cohérence idéologique, mais on se rend de plus en plus compte que certaines assos membres font des choix différents (ex: histoire). Du côté des fédés, la situation est pire puisque ses membres vont d'une position de dégel (officielle ou non) à la gratuité (si c'est toujours le cas pour l'UQO) en passant par le traditionnel Gel.
Toutes ces positions mènent inévitablement à des frictions à l'intérieur de l'organisation et parfois contre l'organisation. Je crois que la cohabitation à l'intérieur des assos nationales devient de plus en plus impossible dans le contexte actuel. Le cadre beaucoup trop rigide ne peut plus tenir. Il faut accepter les différences et bâtir sur ce qui rassemble. Les assos nationales deviendront, qu'on le veuille ou non, des sortes de ''nébuleuses'' qui rassembleront sur des thèmes du genre ''les plus militants sont avec nous'' ''ceux qui veulent des services avec nous'' par exemple. Ce n'est pas tellement une mauvaise chose. Je crois que ces ''alliances'' selon le contexte ont avantages de mieux représenter l'opinion des membres à un moment bien précis.
De plus, il faudrait se questionner sur la guerre entre assos nationales. Je me demande si le fait de se battre l'un contre l'autre ne fait que ternir l'image des assos auprès des étudiants et des militants. Par exemple, après tant d'années de mensonges sur l'ASSÉ, est-ce que certains ont fini par y croire ou même d'en faire une vérité? Si c'est le cas, l'ASSÉ est destiné à toujours devoir se défendre de ne pas être une asso méchante...etc... Entk, vous conviendrez que ça part toujours mal dans une campagne d'affiliation ou de désaf. Mais bon, comment mettre fin à cette guerre? Même moi, je suis toujours le premier à parler contre les fédés!
Finalement, le message hégémonique des médias et la défaite de la dernière grève rendent la population moins sympathique à la cause étudiante. Du même coup, les étudiants eux-mêmes sont moins sympathique à la cause!
La morale de l'histoire: le combat actuel, c'est celui de l'indifférence et de la désillusion. Mais ce qu'on devrait se demander, c'est ''est-ce qu'on y contribue nous-mêmes par nos paroles et gestes?''.