Fin de l'autocratie à la FEUS?

Discussions portant sur une association étudiante en particulier.

Fin de l'autocratie à la FEUS?

Messagede Clouts le Mar Nov 11, 2008 7:10 pm

Conflits internes au C.A. FEUS
10 November 2008


Ça a brassé au dernier Conseil d’administration de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) le 2 novembre dernier. Réunissant tous les représentants étudiants du campus, donc les administrateurs du conseil et le nouvel exécutif de la Fédération étudiante, le conseil d’administration, qui a duré plus de 13 heures, a révélé de larges failles dans l’exécutif de la fédération des étudiants de premier cycle. Bénéfices anormaux, plans d’action caduques, démissions et destitutions ont été les grandes lignes de ce conseil d’administration.


Emmy Grand-Maison


Présidé par Guillaume Lessard, le conseil d’administration a débuté à midi sans les exécutants qui sont revenus un à un d’un congrès de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) à Québec. Le CA a commencé par la réouverture de celui du 5 octobre passé, car celui-ci n’avait pu être complété. Le CA a été intense en débats, mais les administrateurs ont, pour la première fois depuis longtemps, choisi de s’unir pour changer une culture perpétrée d’année en année au sein de l’exécutif.


Démissions


Joël Frigon-Henrichon, secrétaire général de la FEUS, a rédigé une lettre de démission au conseil d’administration. N’étant pas présent pour la remettre lui-même, elle a été lue par un exécutant. M. Frigon-Henrichon affirme avoir choisi, à la suite de la pétition de l’AGEFLESH demandant sa démission ainsi qu’à l’article paru dans Le Collectif «Les dessous de la FEUS»,
de mettre fin à ses fonctions. Il s’est senti insulté et méprisé dans son travail, ce qui l’a conduit à démissionner du poste de secrétaire général. Il menace dans sa lettre de démission d’engager des poursuites judiciaires contre l’AGEFLESH.


Une destitution devenue démission


Les administrateurs, à la suite des polémiques entourant l’exécutif et aux révélations de manigances et de contrôle excessif de l’information, en sont venus au constat que la présidente de la FEUS, Kim Lachance, devait quitter son poste. Puisque selon les dires de l’exécutif, la destitution ne pouvait se faire en CA, mais bien en assemblée générale, les associations facultaires ont voté une motion de blâme envers Kim Lachance, motion acceptée à très forte majorité. Cette dernière a tenté d’obtenir une nouvelle chance des associations étudiantes, sans succès. Une Assemblée générale spéciale a été votée pour la destituer de son poste, prévue le 7 novembre. Kim Lachance a choisi de démissionner avant la tenue de cette assemblée: «Je suis quelqu’un de très proactif, mais il est mieux que je parte puisque je suis issue des administrations de Nicolas Rousseau et de Pascal Rousseau, il semble que je représente pour certains la mauvaise foi incarnée.» (Voir l’article «La FEUS, c’est…»)



Retrait de la mention de membre honoraire de Nicolas Rousseau


Selon les administrateurs étudiants, certaines irrégularités qui auraient eu cours pendant le mandat de Nicolas Rousseau, dernier président avant Kim Lachance, font en sorte qu’il ne mérite plus le titre de membre honoraire de la FEUS. La proposition de lui retirer son titre fut adoptée par une majorité des administrateurs.


Bénéfices


Les administrateurs ont pu passer sous la loupe le budget de la FEUS qui a été vérifié par la firme d’experts comptables Raymond Chabot. La représentante de la firme a pris soin de spécifier que la FEUS possède un excédent ou un bénéfice brut de 75 879 $ en 2007-2008. Or selon la firme d’experts comptables, un organisme à but non lucratif ne devrait pas faire de bénéfice pour conserver aux yeux du gouvernement son statut d’organisme à but non lucratif. La FEUS possède aussi des actifs nets qui ont atteint des bénéfices de 402 814 $ en 2008-2009. Il a été proposé de créer des fonds spéciaux pour éviter de perdre les surplus, qui serviront à l’élaboration de futurs projets de grande envergure comme la coopérative alimentaire ou encore le pub étudiant. Le conseil d’administration a voté pour équilibrer le budget des années précédentes en créant un déficit en 2009-2010 plutôt que des bénéfices.


Plan d’action


Le plan d’action de la FEUS est le document qui regroupe les dossiers importants de la fédération étudiante où sont précisées les étapes de leurs réalisations joints à des échéances réalistes. Ce dernier a soulevé beaucoup de polémiques au sein des administrateurs, obligeant le conseil d’administration à le renvoyer en comité, laissant la FEUS sans plan d’action concret pour l’année 2009-2010.


Projets à suivre:


Le voyage FEUS-REMDUS, qui consiste en l’organisation d’un voyage de trois à quatre jours, offerts aux étudiants avec un guide et la planification d’activités culturelles, est un projet complètement mis sur pied par le REMDUS. La FEUS s’engage à y participer pour le proposer aux étudiants du premier cycle.

La rémunération des stages en enseignement sera un des dossiers suivi de près par la FEUS. Présentement, les stages en enseignement ne sont pas rémunérés, la FEUS compte faire en sorte que ces derniers le soient.

Le sondage sur le transport en commun, qui consiste à compiler l’opinion des étudiants sur le transport en commun, principalement pour les étudiants du campus de la santé, a complètement été mis sur pied par le REMDUS. La FEUS songe à participer aux coûts de distribution de ce dernier et à utiliser les données sur la question.

Karine Bouchard, vice-présidente aux affaires internes du REMDUS, travaille d’arrache-pied à l’avancement du projet de coopérative alimentaire. La FEUS s’engage à s’impliquer de façon active dans ce dossier tout en conservant son appui financier au projet.
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Re: Fin de l'autocratie à la FEUS?

Messagede Clouts le Mar Nov 11, 2008 7:10 pm

La FEUS c’est…
10 November 2008


La FEUS occupe une grosse partie de la section campus ces derniers temps. En tant que chef-pupitre campus, je tenais donc à mieux connaître la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) pour que vous puissiez vous aussi mieux la connaître. Kim Lachance(KL), présidente sortante de la FEUS, m’a accordé quelques minutes pour répondre à mes interrogations. L’entrevue consistait pour Mme Lachance à donner sa position sur des expressions reliées au fonctionnement de la FEUS.


Emmy Grand-Maison


Le rôle de la FEUS


KL: Les rôles majeurs de la FEUS sont premièrement, la défense des droits des étudiants, ensuite, de voir à la bonne condition étudiante et, bien sûr, de voir à l’amélioration des services au niveau académique. Par exemple, l’École des sciences infirmières projette de mettre sur pied un stage humanitaire au Sénégal. Nous pouvons leur fournir une aide pour obtenir des subventions de l’UdeS et de la Fondation de l’Université.


La fonction de président(e) de la FEUS


KL: La fonction de présidente comporte, entre autres, la gestion de l’exécutif, afin d’avoir une équipe innovatrice qui avance. Ça demande beaucoup de leadership. Il faut prendre en charge la représentation de la fédération partout et à toutes les instances institutionnelles. La fonction de président de la FEUS demande aussi beaucoup de temps. J’ai toujours donné la priorité à la FEUS, et ce, avant toutes mes autres obligations. J’étais disponible 24h/24h, 7 jours sur 7, le cellulaire toujours ouvert. La disponibilité est une qualité importante pour une présidente de la FEUS, mais il faut aussi avoir le mouvement étudiant à cœur.


Les relations avec les associations facultaires


KL: La relation avec certaines associations sont parfois plus difficiles qu’avec d’autres. Par contre, nous travaillons avec le nouveau vice-président aux affaires internes, Gabriel Desrochers, en poste depuis octobre, à améliorer les relations avec les associations facultaires. Je considère que ça va mieux, il fait ses tournées des facultés, il communique avec les administrateurs et rapporte à l’exécutif l’information collectée. Ce qui me permet de penser que les relations avec les associations facultaires s’améliorent. Par contre, il est impératif d’améliorer la communication entre l’exécutif et les administrateurs avant les CA. D’ailleurs, un des règlements de la FEUS stipule qu’à chaque session, chaque membre du CA doit rédiger une à trois pages d’idées qu’il souhaite propose à la FEUS pour l’améliorer. Malheureusement, ça ne se fait jamais!


Le Conseil d’administration


KL: Les réunions du conseil d’administration sont très longues. On n’utilise pas assez le principe de l’entonnoir, donc les éléments ne sont pas traités avant les réunions et les associations étudiantes ne participent pas aux commissions. Ainsi tout le linge sale est lavé en même temps! Par contre, un des points positifs du dernier CA est que j’ai constaté que les associations étudiantes étaient toutes prêtes. Tous les administrateurs semblaient avoir pris la peine de consulter les documents qui ont été envoyés de 0 à 14 jours auparavant.


Campus délocalisés


KL: Il est certain qu’il est plus difficile au niveau des campus délocalisés d’offrir une aussi grande visibilité. Par contre, Gabriel Desrochers travaille là-dessus, il ira visiter les campus de Moncton et de Chicoutimi dans les prochains mois pour distribuer un questionnaire et mieux cibler leurs attentes des campus délocalisés par rapport à la FEUS.


Démission


KL: Je suis quelqu’un de très proactif, mais il vaut mieux que je parte puisque je suis issue des administrations de Nicolas Rousseau et de Pascal Rousseau, il semble que je représente la mauvaise foi incarnée.


Nouvel exécutif


KL: Le nouvel exécutif est un exécutif en or. Je sais qu’ils vont aller loin et je suis triste de les quitter, car ils travaillent super fort! Je trouve dommage de quitter une si belle équipe, mais je les encourage à continuer dans cette voie-là. Je resterai toujours disponible pour eux!


Malgré sa démission, Kim compte partir à Moncton toute la semaine du 10 novembre avec le vice-président aux affaires internes pour s’assurer du transfert de connaissance et le présenter dans les associations facultaires délocalisées.


Dernier mot aux étudiants


Kim : N’ayez pas peur de vous impliquer. C’est un moment merveilleux de développement personnel et qui permet d’obtenir une bourse d’implication. Il faut s’informer des comités, tous les étudiants ont leur place dans le mouvement étudiant.
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Messagede Clouts le Mar Nov 11, 2008 7:12 pm

Lettre de démission de la présidente de la FEUS
10 November 2008


Sherbrooke, mercredi 5 novembre 2008


Kim Lachance


Chers officiers et membres du conseil d’administration,


Le conseil d’administration, lors de la dernière instance, m’a démontré son insatisfaction. Comme je ne croyais plus avoir l’appui de la majorité des associations, ma confiance a été ébranlée. Je vous annonce alors ma démission au poste de présidente de la FEUS. Cette décision sera effective à partir du jeudi 6 novembre 2008 à 23 h 59.


Toutefois, c’est avec un grand regret et à contrecœur que je quitte après quatre années à travailler au sein du mouvement étudiant. En réalité, j’ai choisi de ne pas aller jusqu’à l’assemblée générale spéciale afin de ne pas faire subir à mon exécutif un autre moment aussi laborieux que celui de dimanche passé. De toute manière, je ne crois pas pouvoir poursuivre mon mandat en raison de l’attitude hostile, voire condescendante, que certains membres du conseil d’administration ont eu à mon égard; et je dis bien certains membres, car il s’agit d’une minorité très influente et très expérimentée qui pense posséder la vérité. Ces derniers n’hésitent pas à m’insulter et à me traiter d’incompétente, de clown, d’être sans leadership, et j’en passe. Un tel mépris illustre le peu de respect que ces représentants étudiants ont pour la démocratie étudiante et pour la fonction de présidente de la FEUS.


Je tiens tout de même à remercier sincèrement les personnes qui croient encore en moi et au mouvement étudiant. Un merci spécial à Christelle Lison, présidente du REMDUS pour son soutien. Je tiens également à remercier les trois permanentes de la FEUS de qui j’ai appris énormément. Mathias, je sais que grâce à toi, la FEUS pourra aller loin, poursuis ton bon travail. Finalement, un dernier mot à vous, cher exécutif; malgré les attaques, il est primordial de garder la tête haute. Pour certaines personnes, il est plus simple de voir le verre à moitié vide qu’à moitié plein. De plus, vous allez toujours être pour moi un exécutif en or.


Ce fut en somme une expérience enrichissante et épanouissante. J’ai connu des gens compétents, au grand cœur, tant au local qu’au national, qui m’ont aidée à m’épanouir. Ils m’ont aidée à être encore meilleure et à ne jamais baisser les bras. Je quitte avec le cœur énorme puisque je sais ce que je vaux et ce que j’ai donné pour voir s’épanouir la FEUS. Malgré les attaques à mon égard, je garde la tête haute. Sur ce, je souhaite longue vie au mouvement étudiant!


Je vous prie d’agréer l’expression de ma considération distinguée et de mon appréciation pouravoir eu la chance de travailler à vos côtés.
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Re: Fin de l'autocratie à la FEUS?

Messagede Clouts le Mar Nov 11, 2008 7:12 pm

Lettre ouverte au Collectif
10 November 2008


À toi l’étudiant ordinaire et à toi l’exécutant ou l’administrateur d’association facultaire, il est temps de se poser de sérieuses questions sur l’avenir de la FEUS. Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, mais ayant vécu la FEUS comme exécutant, je te donne une vision des choses qui, je l’espère, saura alimenter ta compréhension du fonctionnement réel de cette association méconnue. Je prends le temps de lancer cette invitation à la réflexion sur la FEUS, car il y matière à questionnement! L’article «les dessous de la FEUS» paru lors de l’avant-dernière édition du Collectif m’a fait rager une fois de plus contre un énième échec au renouvellement de la FEUS. Il m’a fait rager, car une fois de plus, notre fédération a eu raison d’un exécutant de qualité qui voulait faire changer les choses. Étant donné mes obligations professionnelles, j’ai entrepris d’écrire cette lettre exhaustive sous le couvert de l’anonymat non pas pour salir la FEUS, mais simplement pour tenter de mettre un peu de lumière là où il y actuellement encore beaucoup trop d’ombre.


Anonyme


Paralysée depuis de nombreuses années, la FEUS est une institution où depuis trop longtemps l’anormalité est devenue acceptée au sein de l’administration. Les faits sont là à l’appui et nul ne peut les contredire. Lorsqu’après deux ans de travail, un dossier de l’importance du pub étudiant est si inachevé que l’on doive le mettre en veilleuse pour soutenir à la dernière minute un projet de coopérative alimentaire, c’est qu’il y a un problème. Lorsque pour la majorité des étudiants, la FEUS se limite à un logo sur l’agenda. Lorsque le plus gros party étudiant sur le campus, c’est-à-dire l’Oktoberfest, est sous la responsabilité d’une association facultaire (l’AGEG) c’est qu’il y a anguille sous roche. Est-il exagéré de tirer la sonnette d’alarme? Comment expliquer l’échec de la FEUS dans l’accomplissement de sa mission? Quelle est la source du problème? Pourquoi personne n’agit? Ayant siégé il y a quelques années au sein de l’exécutif de la FEUS j’ai pu faire les mêmes tristes constats que ceux qui ont été faits dans l’article «Les dessous de la FEUS» et je crois pouvoir offrir dans les paragraphes qui suivent plusieurs pistes de réponse à ces questions.


Avant tout, il est important de rappeler au lecteur néophyte que la FEUS est un organe dont le conseil d’administration, instance décisionnelle, est constitué des diverses associations facultaires de l’Université de Sherbrooke. Ce conseil d’administration élit, par le biais de votes pondérés en fonction du poids démographique de chaque association au sein du campus, les exécutants. Ces derniers sont censés être les maîtres d’œuvre de la réalisation des décisions prises par le conseil d’administration. Par exemple, si le conseil d’administration décide de construire un resto-pub étudiant, les exécutants sont ensuite responsables de faire des rapports, d’éclairer le conseil d’administration, de trouver les ententes et prendre les moyens nécessaires à la réalisation de ce projet.


Or, parce que les exécutants acceptent mal leur rôle de subordonné au conseil d’administration et à cause que ce dernier appuie parfois mal le conseil exécutif dans l’accomplissement de ses tâches, l’ensemble de la structure se trouve paralysé. De plus, une culture de politicaillerie, principalement alimentée par l’exécutif, ajoute du sable dans l’engrenage déjà dysfonctionnel. Pour vous donner une idée de ce à quoi peut ressembler l’ambiance à l’intérieur de la FEUS, je vais vous décrire l’état des choses au moment où j’y suis passé.


À l’époque de mon passage, l’exécutif était le principal moteur qui alimentait les guerres intestines. En me racontant toutes sortes d’histoires aussi farfelues que celle de la peur des micros décrite dans «Les dessous de la FEUS», j’avais parfois l’impression d’être entouré de gens se percevant comme les acteurs principaux d’une game politique dont ils se croyaient les héros. Ce faisant, ils cherchaient par différents moyens à alimenter leur contrôle sur les instances. Croyant que le salut de la Fédération passait par leur vision, un meilleur contrôle des membres du conseil d’administration s’avérait nécessaire. Pour ce faire, un message visant à isoler les factions plus extrémistes comme l’AGEFLESH et à obtenir l’appui des autres associations dont celles du triumvirat de l’époque que constituaient les associations de génie (AGEG), d’administration (AEFA) et de droit (AGED) était diffusé. En participant de façon ciblée aux 5 à 7, ils manœuvraient alors pour fortifier la mince confiance qu’ils obtenaient de certaines associations.


Outre les manœuvres intestines, le contrôle de l’information était aussi un problème criant. Par exemple, un discours constant visant à ridiculiser le REMDUS était entretenu en soulignant leur manque de pragmatisme, malgré que ces derniers n’étaient pas les «pelleteux de nuages» que l’on essayait de vendre aux associations membres. D’ailleurs, on le voit bien aujourd’hui avec le dossier de la coopérative alimentaire que c’est plutôt le REMDUS qui réussit à obtenir des résultats concrets pour ses étudiants. Aussi, tout document et toute information étaient centralisés autour du président. C’est ainsi que l’on a souvent «eu des ententes» avec la direction pour le pub étudiant alors qu’il n’en était rien en réalité.


Les courroies d’information étaient redoutées par l’exécutif. Le Collectif, vu sa teinte éditoriale, plus à gauche et près de l’AGEFLESH, était craint. De cette façon, l’exécutif a toujours pu conserver son pouvoir sans que de grandes mesures soient prises pour les sanctionner. Cela dit, vu son manque de compétence, l’exécutif était constamment critiqué. Bien que l’exécutif ait une bonne partie du blâme à porter, la mollesse du conseil d’administration doit également être pointée du doigt.


Évidemment, pour que le tout soit cohérent, il y avait un dernier élément essentiel: la collégialité. Dès qu’un nouvel exécutant entrait à la FEUS, on s’affairait rapidement à lui faire comprendre l’importance de la collégialité afin que l’image projetée au conseil d’administration soit belle. Cette collégialité devenait une forme d’omerta à laquelle devaient souscrire tous les exécutants pour que la confiance puisse régner au sein de l’exécutif.


Voilà un portrait plutôt complet de la situation. C’est ainsi qu’en baignant dans cette culture, les exécutants et, accessoirement, les administrateurs finissent par adopter comme normalité une situation tout à fait anormale. C’est-à-dire une situation prônant une collégialité ressemblant davantage à une omerta et encouragent une vision strictement stratégiste des relations avec les autres associations qui visent à maintenir les appuis nécessaires. C’est de cette façon, en s’affairant davantage à assurer son contrôle sur le conseil d’administration, que l’exécutif de la FEUS n’a pas fait aboutir le pub, se faisant même retirer la responsabilité du dossier à une certaine époque. Par extrapolation, j’imagine que c’est le même problème qui a fait en sorte que cette dernière a vu passer la coopérative alimentaire comme un train à l’intérieur duquel elle est entrée in extremis.


Tout le scénario décrit précédemment ne se vit pas et ne s’élabore pas en une seule journée, mais s’impose de lui-même au cours d’une session. C’est principalement parce que les exécutants qui arrivent sont formés par ceux qui restent. Ce que nous voyons des ratés de la FEUS, c’est les symptômes. Par exemple, son incapacité à mobiliser les étudiants et à élaborer elle-même de nouveaux services. Ce qui est décrit précédemment est la maladie qui la ronge subtilement dans sa gestion quotidienne et ses relations avec les étudiants.


Voilà! Ce que j’avais à dire a été dit. Les changements de culture sont longs et périlleux, mais combien nécessaires! À tous ceux qui veulent le bien des étudiants, vous contribuerez à ce grand chantier pouvant mener au redressement de la FEUS. Éternel optimiste, je n’aurai peut-être pas changé la FEUS, mais tant qu’il y a des exécutants capables de faire les mêmes constats que moi, j’ai foi qu’il y a encore de l’espoir!
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Messagede Clouts le Mar Nov 11, 2008 7:14 pm

Les dessous de la FEUS
15 October 2008


Jeudi 9 octobre, jour de production du journal, l’ancien vice-président aux communications de la Fédération étudiante de l’université (FEUS), a proposé une entrevue-choc au Collectif. Ce membre actif de la communauté universitaire avait bien des choses à dire aux étudiants de premier cycle. Il a fait des révélations difficiles qui se devaient d’être faites à propos du fonctionnement du conseil exécutif de la FEUS. Même si ce pilier du projet CFAK-FEUS perdra peut-être amis et appuis au sein même de cette association, il se dit prêt à prendre la responsabilité de ses confidences.


Emmy Grand-Maison


M. Lajoie nous a fait de nombreuses révélations. De la façon la plus objective possible, nous transcrivons les points les plus marquants de cette entrevue.


Le pub étudiant


Emmy Grand-Maison (EGM): On peut peut-être commencer avec le pub étudiant.


Christian Lajoie (CL): Il n’y a actuellement aucune action concrète sur ce dossier venant de la FEUS car elle est toujours en guerre interne, dans des guerres de tranchées. Ce n’est pas là une primeur, mais ce dossier ne s’en va pas nulle part! La FEUS avait un surplus d’environ 240 000 $ en avril passé. Malgré cela, on a quand même voté une augmentation des cotes étudiantes pour financer le projet de pub étudiant. On pourra revenir à ça parce qu’il y a eu de la magouille là-dedans. C’est pas compliqué, la FEUS n’a pas les reins assez solides pour supporter ses propres projets de pub étudiant.


Tensions entre les associations étudiantes


CL: Il y a bien sûr de la tension entre la FEUS et l’AGEFLESH depuis qu’a été lancée l’idée du référendum sur sa désaffiliation des autres associations étudiantes. Il y a aussi des tensions profondes à propos du référendum de désaffiliation du REMDUS de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).


EGM: Justement, ça a été mentionné par les associations facultaires durant le conseil d’administration (CA) de la FEUS. J’ai l’impression que la FEUS est en compétition avec le REMDUS quand au contraire, ils devraient travailler ensemble.


CL: Effectivement, puisque le REMDUS assume un leadership fort et avance beaucoup, ce qui dérange l’exécutif de la FEUS. L’exécutif arrive à se chicaner avec tout le monde sauf peut-être avec la radio étudiante. Sinon, tout est toujours un drame humain à la FEUS. Pourtant, vous êtes supposé arriver là et dire: «Moi, j’ai un projet. Voici! On y croit et on a besoin de votre appui.» C’est censé être un instrument pour les étudiants, et là, c’est un instrument de petite politique de couloir!


Coopérative alimentaire


EGM: À propos de la coopérative alimentaire, j’ai l’impression qu’ils se sont assis un peu sur le dossier, ou qu’ils ont voulu l’éviter.


CL: Ton impression est bonne. C’est sûr que l’exécutif a voulu l’éviter. Premièrement, quand les gens de la coopérative alimentaire ont approché les exécutants de la FEUS qui étaient là cet été, ils se sont fait dire que ce n’était pas eux qui s’occupaient du dossier, mais bien le REMDUS. La FEUS a d’ailleurs géré plusieurs autres dossiers comme ça, en disant: «Écoutez, on n’a pas le temps, on est dans le jus avec nos guéguerres puis le dossier n’a pas avancé.»


EGM: Justement, j’ai eu l’impression que l’exécutif de la FEUS a même essayé de mettre des bâtons dans les roues du projet. Puis, maintenant qu’un budget a été voté, ils essaient de s’approprier le mérite. Là, ils sortent en disant la FEUS a octroyé un budget de 100 000 $ à la coopérative alimentaire.


CL: Ils se l’approprient, ils ont le budget. C’est une bonne pub pour eux. Mais il ne faut pas perdre de vue que c’est bien le conseil exécutif qui ne travaille pas sur les dossiers comme la coopérative alimentaire, et non la FEUS au complet, qui regroupe toutes les associations facultaires de l’Université.


Dernières élections du conseil exécutif de la FEUS


CL: Il y a eu des élections en fin de semaine dernière, puis il y a eu de la magouille là-dedans. Ça, il y a moyen de le prouver! En fait, il y avait deux candidats au poste de vice-président aux communications. La FEUS a formée sa candidate favorite dans sa salle de conférence, et ce durant au moins 3 jours avant la nomination des nouveaux exécutants, sans rendre la pareille à son rival. Ça me faisait penser un peu au cas de Sarah Palin aux États-Unis, qui ne connaît rien en politique internationale. Si les gens ne me croient pas, j’invite le CA de la FEUS à convoquer l’équipe permanente de la FEUS, qui a été témoin de la formation de cette candidate. La vérité va sortir.


La FEUQ a aussi probablement aidé à former la candidate que la FEUS avait choisie. Ça, c’est du cannage de vote, on n’est pas censé faire ça! Les candidats ne sont pas censés être préparés dans les bureaux de la FEUS avec la documentation et tout. L’autre candidat n’a pas eu cette chance-là, mais grâce au vote des associations facultaires, il a été élu par seize voix contre quatorze. Mais justement, le nouveau candidat élu constitue un antidote à tout ça. L’AGEFLESH a vu venir tout ça, et il a fallu qu’elle revienne sur sa politique interne de ne pas voter aux élections du CE de la FEUS pour voter et faire élire ce candidat.


Autres révélations


Référendum de l’AGEFLESH


Selon M. Lajoie, la FEUS a fait imprimer des tracts, le soir précédent le référendum, sur le papier de la FEUS avec l’imprimante d’Uni-logi, pour empêcher le référendum de l’AGEFLESH. La propagande de ces tracts était mensongère. Il s’agissait d’une véritable opération de propagande contre le vote de désaffiliation de l’AGEFLESH.


Budget de la FEUS (500 000 $ par année)


De toute évidence, la FEUS gère un énorme
budget de visibilité: M. Lajoie nous a confié que pendant son mandat, l’exécutif lui a donné carte blanche pour dépenser le montant restant du budget de visibilité. Il avait trois mois pour dépenser 18 000 $. La FEUS a donc commandé des pancartes de coroplastes qui dorment dans le bureau de la présidente, car elles sont inutiles et ne respectent pas les nouvelles normes d’affichages entrées en vigueur cette année. Elle a également acheté des drapeaux orné du logo FEUS à 500 $ chacun qui traînent toujours dans ses bureaux.


Transparence et liberté d’opinion


L’ancien vice-président aux communications nous a appris que même dans l’exercice de ses fonctions, il ne pouvait pas parler aux médias. Il se faisait répondre que seule la présidence pouvait le faire. Il n’avait même pas le droit de parler de ses propres dossiers à cause des lignes de conduite et des stratégies à suivre. Toujours selon lui, l’exécutif a même déjà démonté le plafond de son local durant un conseil exécutif par crainte que des micros y soient cachés. Il nous a de plus appris que durant son mandat, la FEUS avait véritablement tenté de couper les vivres au journal Le Collectif.


Hausse des cotisations étudiantes à la FEUS


M. Lajoie a affirmé que la FEUS avait, l’an passé, un surplus de plus ou moins 240 000 $. Malgré cela, elle tout de même adopté la hausse de la contribution des étudiants de la FEUS, et ce même si l’exécutif et l’équipe permanente n’étaient pas d’accord. La hausse a été approuvée malgré les surplus annuels.


Christian Lajoie croyait pourtant beaucoup à l’esprit démocratique de la plus grosse association étudiante de l’université, mais dans son rôle de membre de l’exécutif, il a dû bafouer ses valeurs morales. L’étudiant formé en droit, a affirmé en avoir trop vu, trop entendu! Comme il l’affirme lui-même, c’est facile de jouer à la belle-mère péquiste, maintenant qu’il n’y est plus. Il nous a toutefois affirmé qu’en tant que témoin, il devait parler de ce qu’il avait vu pendant son mandat pour peut-être entraîner des démissions, ou, à tout le moins, faire bouger les choses.


Nous offrons donc à la FEUS d’y mette du sien et de justifier sa hausse de cote de l’an passé. Nouvel exécutif, c’est à vous de jouer!
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Re: Fin de l'autocratie à la FEUS?

Messagede Clouts le Mar Nov 11, 2008 7:15 pm

RÉSULTAT:
Brèves campus
10 November 2008


Référendum d’affiliation de l’AGEFLESH à l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)


Du 10 au 21 novembre se déroulera la campagne référendaire à la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) pour permettre à son association étudiante facultaire (AGEFLESH) de s’affilier à l’ASSÉ, et ainsi d’obtenir une meilleure représentation sur le plan national, entre autres sur la question de la gratuité scolaire. Présidé par Jean-Francois Werhung, le comité référendaire assurera la bonne tenue de la consultation. Le vote se déroulera les 25, 26 et 27 novembre et des bureaux de vote seront installés dans la faculté ainsi qu’un au pavillon de musique. Pour les étudiants du campus de Longueuil, le vote se fera de façon postale. Pour plus d’informations, contacter Thioro Gueye au local A4-053.
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