Page 1 sur 1

Quel est la base matérielle du féminisme.?.

MessagePosté: Ven Aoû 24, 2007 5:12 pm
de tomusing
..Quelqu'un peut-il me dire quel est, selon les féministes matérialistes (Delphy et autres), la base matérielle qui crée la division en classes de sexe?

MessagePosté: Lun Aoû 27, 2007 10:06 pm
de Ge
J'aimerais tout d'abord être éclairée sur ce qu'est une division en classes de sexe.

Et puis, Tomusing... Pourquoi faut-il encore prouver la raison d'être de notre lutte ?

MessagePosté: Mar Aoû 28, 2007 12:56 am
de Duque
Si j'ai bien saisi mon cours de marxisme; dans une société traditionnelle, la femme reste au foyer. Toutefois, son travail n'est pas rémunéré. Pourtant elle en abat de l'ouvrage, là n'est pas la question. C'est tout l'enjeu de la sphère privée qui crée et légitimise l'inégalité.

MessagePosté: Mer Aoû 29, 2007 12:00 am
de Panurge
La structure atomique du sexe?

MessagePosté: Mer Aoû 29, 2007 8:20 am
de Tovarichtch
Duque a écrit:Si j'ai bien saisi mon cours de marxisme; dans une société traditionnelle, la femme reste au foyer. Toutefois, son travail n'est pas rémunéré. Pourtant elle en abat de l'ouvrage, là n'est pas la question. C'est tout l'enjeu de la sphère privée qui crée et légitimise l'inégalité.
C'est juste ça ?

MessagePosté: Jeu Aoû 30, 2007 8:47 am
de tomusing
Il ne s'agit pas d'une question piège qui serait vouée à remettre en cause la lutte féministe mais tout simplement un questionnement théorique qui a de multiples implications dans la relation du féminisme et du syndicalisme, dans la qualification du patriarcat comme système autonome..etc.
La seule différence génétique ne peut, bien évidemment, pas être l'origine d'une division en classe..car ça reviendrait à avaliser d'autres thèses racialistes notamment. S'il s'agit du double aspect: différence physique et déterminismes sociaux liés à une sur-importance de cette différence alors on ne parle plus d'origine ni même de condition matérielle. Voilà je cherche la clef de ce problème purement théorique, qui ne remet nullement en cause l'état de fait: celui de la nécessité de la lutte..

MessagePosté: Ven Aoû 31, 2007 11:07 am
de Frankie_Boy
Je sais pas si je vois ca de manière trop simpliste, mais en résumé je dirais que l'analyse marxiste appliqué au féminisme ca donnerait, en comparaison :

Les prolétaires souhaite se libérer de l'oppression des riches bourgeois

Les féministes souhaitent se libérer de l'oppression des "mâles"

Je sais pas si c'est la réponse que tu cherchais là, je suis peut-être crissement à côté de la track...

MessagePosté: Ven Oct 19, 2007 12:25 am
de Benny K. N.
L'analyse marxiste est plus complexe que ca.
Le proletariat, par ses conditions materielles d'existence, a conscience de son alienation en tant que classe (ce qui signifie accessoirement qu'aujourd'hui, il ne suffit pas d'etre exploité pour etre proletaire).
C'est cette problematique de la conscience de classe qui doit etre reportée sur les conditions d'existence des femmes.
Or, il est visible que les femmes ne sont pas toutes integrées dans une situation analogue. D'autre part le phenomene de pauperisation dans sa dimension intellectuelle (la reduction de la pensée a la base materielle de l'existence) n'est pas reproduit par le systeme patriarcal. Au contraire, le developpement ideologique est une dimension essentielle de ce systeme.

J'ai pas lu les reponses que les feministes marxistes apportent a ce probleme pour analyser les genres comme classes, par contre. Mais je dirais qu'a priori, l'analogie avec la vision marxiste de la classe ouvriere de 1870 ne tient pas. Ce qui n'invalide pas une critique, sur des bases marxistes, de la division de genre du travail et de tout ce qui s'ensuit.