Vandale a écrit:Est-ce si négatif que des camarades soient venus aider des militants et militantes de Drummond?
En pratique, ces camarades ont beaucoup aidé. C'est juste que, d'un point de vue éthique, c'est douteux de se faire convaincre sur une question d'éducation par des gens qui ne sont ni étudiants, ni spécialistes, selon moi. C'est le point que je voulais soulever. On peut aussi se rappeler notamment de la grogne des étudiants à Drummondville, il y a quelques années, lorsqu'un des leaders du mouvement étudiant avait déclaré en fin d'année qu'il n'était pas membre de l'AGECD... donc qu'il n'avait jamais risqué de perdre sa session.
NutZ a écrit:En fait, on ne peut pas être neutre...je dis simplement que quand on dit être neutre, c'est une prétention qui masque une vision qui va dans le sens de l'idéologie dominante...
En fait, ce que tu affirmes, c'est qu'il est impossible d'avoir une idéologie neutre, car cela cacherait en réalité une acceptation de l'idéologie dominante, ce qui reviendrait à briser la neutralité. Partons du concept "neutre". Voici la définition du Petit Robert: "Qui est dans l'état de neutralité. Qui s'abstient de prendre parti, de s'engager d'un côté ou de l'autre."
Selon toi,
S'abstenir de prendre position (neutre)= consentir à l'idéologie dominante
Est-ce un réel consentement? Peut-on adhérer à des idéologies qu'on ne ne connaît pas? Ce pourrait-il qu'aucune alternative ne convienne au sujet? Il y a plusieurs facteurs qu'il faut considérer et qui diffèrent selon les individus. Être neutre, en résumé, ce serait être indécis, ou bien être ignorant, selon ma perspective, et donc possible. Et non pas nécessairement une adhération automatique à l'idéologie dominante.
NutZ a écrit:L'IRIS n'est pas neutre non-plus, elle défend une idéologie de gauche et part de cette idéologie pour établir son analyse. À ce que je sache, elle s'en ait jamais caché contrairement à l'institut Fraser et l'IEDM qui vont pas souvent affirmer leur parti pris en faveur du capitalisme......
Pour ce qui est de l'IRIS, j'aurais plutôt dis le contraire, son étude sur la gratuité scolaire était tout ce qui a de plus neutre, dans l'optique qu'il voulait répondre à une question de faisabilité de cette idéologie. Pour ce qui est de l'institut Fraser, je ne le connais pas trop, mais pour l'IEDM, plusieurs de leurs représentants font des articles dans les journaux où ils se prononcent très personnellement sur des questions diverses.
Finalement, en ce qui a trait au vent de droite, je ne crois pas que la majorité des étudiants s'intéressent réellement à la politique actuelle. Ils arrivent au Cégep et sont bien souvent mal informés ou ont retenu des trucs faux en ce qui a trait à l'éducation. Je ne pense pas qu'ils ont une vision éclairée de la situation au Québec, tant en ce qui concerne les idéologies de droite ou de gauche.