Avec un tout nouveau BE finalement épuré des éléments les plus mous et pate à modeler de la dernière décennie de l'AGECVM, quel bilan peut-on tirer des événements récents ?
Il est bien lâche d'interpréter l'histoire comme bon nous semble au regard de certains faits matériels qui prouvent, une fois de plus, que la version auquelle se réfère Anne-Marie et ses amiEs est simplement ridicule.
Pourquoi ridicule ? Récapitulons : l'ère Brisson-Lafrance, aujourd'hui exécutants de la FEUQ et de la FAECUM, a fait beaucoup plus de tort qu'il n'en paraît. Elle a presque liquidé les derniers éléments de contestation historique qui résidaient encore au CVM. La transition entre ces éléments et les Lafrance-Brisson s'est avérée cataclysmique. Face à cet état de fait, les quelques personnes qui ont pris le relais se sont lancés, avec raison, dans un affrontement direct avec les Lafrance-Brisson. En stimulant une lutte de ligne qui divulguait toute l'étendue de nos différences idéologiques, cela a permis à plusieurs membres de l'AGECVM de se situer dans un contexte qui nous a bien aidé il est vrai. En effet, le contexte pré-grève était du pain béni. Il était possible de faire une campagne de mobilisation imposante qui nous permettrait de vivre la grève tout en se débarassant des Lafrance-Brisson.
Ce chantier s'est mis en branle de longs mois avant la grève, ce qui nous a donc permis de grossir nos rangs, peut-être pas en qualité mais au moins en quantité. Le putsch des Lafrance-Brisson, avec comme seul objectif avoué à l'AG la grève générale illimité, a tout a fait fonctionné. Tout fonctionnait comme sur des roulettes.
Après une campagne de grève tout ce qu'il y a de plus mémorable, après avoir constaté l'absence TOTALE des Lafrance-Brisson de la mobilisation, nous avons donc créé le foyer de grève le plus tenace. Je pense que je peux me permettre de dire que tout ceux et celles qui se sont pointéEs au CVM durant la grève en ont eu pour leur compte. Nous avons su faire rimer grève et joie souvent avec trop d'enthousiasme.
Cependant, ce qui arrivait était extraordinaire. Le potentiel militant était à son comble. Il fallait impérativement compter là dessus pour la suite des évenements. Malheureusement, deux facteurs vont rentrer en compte :
1) le sabotage du potentiel de la grève par une nouvelle clique, issue directement de celle des Lafrance-Brisson.
2) la vague démobilisatrice pseudo-radicale, avec ses relents de postgauchisme aigü, qui a contaminé plusieurs militantEs (ou proche) de la grève.
Le facteur 1 est rentré en jeu lors de la campagne d'affiliation à l'ASSÉ. Littéralement manipulés par des éléments extérieurs, certaines personnes, dont Anne-Marie et Vivianne, se sont laissés aller à un exercice démagogique répugnant. Lorsque nous avons totalement respecté les règles du jeu en ne produisant aucun matériel diffamatoire envers les indépendants, ceux-ci se sont fait un malin plaisir d'accuser l'ASSÉ de tous les maux inimaginables. Évidemment, l'individu P.Brisson a été identifié comme celui qui tirait les ficelles.
Le facteur 2, quant à lui, s'est tout simplement fait remarquer par son évaporation des instances de l'AGECVM, pour se réfugier dans des lieux glaucques auquel on aurait tort de prêter trop d'attention.
Puis tout s'enchaîne. Les militantEs de la grève quittent pour la plupart, et ceux et celles qui restent au CVM sont pour la plupart issus du facteur 2. Les autres abandonnent ou sont tout simplement incapables de s'organiser quand personne le fait à leur place (tout en parlant d'autogestion chez certainEs).
Et qui reste ? Le facteur 1. Et que fait-il ? Il prend le BE vacant. Bonne initiative si ces gens avaient voulu renverser la tendance qui se profilait (un contexte post-grève difficile). Ils auraient pu lancer des campagnes de mobilisations, produire du matériel, essayer de continuer d'avoir des AG populeuses, établir une tradition militante. Mais non.
Ce qu'ils ont fait en premier lieu : gagner l'appui des TGM en leur fournissant de fausses informations pour changer une charte. Leur première action a été de s'allier avec la base la plus réactionnaire de l'AGECVM : non pas l'ensemble des gens de TGM, mais plutôt les 3-4 chefs du programme, qui n'ont pas hésités à faire de la véritable propagande guerrière et totalement immature.
En changant cette charte pour en implanter une autre qu'il est presque impossible de modifier (par référendum avec 10% des membres qui votent), la team Anne-Marie/Vivianne s'est assis au pouvoir de l'AGECVM avec la ferme intention d'y demeurer.
La suite est tout aussi catastrophique : une interprétation biaisée des mandats d'AG concernant les fédés, une culture du secret qui stimulait l'effet de clique, et bien entendu une grève du 1er mai boboche qui n'a fait que confirmer les mensonges de P.Lafrance.
Le bilan de Anne-Marie et ses sbires est ainsi très peu flamboyant. En vérité, on peut conclure qu'aucun gains n'a été remporté. Après avoir connu la plus grande grève de l'histoire de l'AGECVM, il faut bien s'avouer que tout celà est bien misérable. Pourtant, ce n'était pas les conseils qui manquaient. Certes, parfois les attitudes de certainEs sont réprimandables et n'avancent à rien. Cependant, bien des fois l'opportunité s'est présenté où Anne-Marie et ses acolytes ont fait la sourde oreille et se sont renfermés dans cette culture d'opposition malsaine. Pire, les liens avec certaines personnes de l'extérieur se sont développés à un point où l'on peut encore soupçonner une collusion avec certains intérêts. L'oeil que garde les Brisson-Lafrance sur l'AGECVM est confirmé ; aujourd'hui ils doivent bien rire.
Anne-Marie préfère maintenant abandonner et rester surprise quand à l'élection de péquistes à l'AGECVM. Mais l'histoire à un sens, et ce qu'il se passe aujourd'hui s'explique par ce qu'il s'est passé hier : Anne-Marie fait partie prenante de cette histoire, elle en est un personnage d'importance. Ses positions et ses actions, mises en commun avec celles de ses partenaires, ont eu une influence certaine sur le développement de l'AGECVM. Et ce développement nous mène tout droit à Tonka.
Que Anne-Marie tente maintenant de développer des liens avec les quelques résidus de forces progressistes qui demeurent à l'AGECVM me paraît nauséabond. Comme si tout ce qu'il s'est passé ne signifiait plus rien ; comme si justement personne n'avait prévu que des péquistes allaient infiltrer l'AGECVM...comme si personne n'avait prévu que l'AGECVM militante allait être morte et enterrée si l'on suivait la politique de l'ancien BE...
Et bien voilà ! Aujourd'hui, de nouveaux éléments sont en place, de nouveaux facteurs vont rentrer en jeu. Une époque est terminée. C'était celle d'une asso de gauche, militante et progressiste. Tu fais partie des responsables de cette perte.