Forums de l'ASSÉ

Des jeunes promettent... la guerre !

Roger Blackburn

Le Quotidien

LA BAIE


De jeunes travailleurs de Saguenay pestent contre le ministère du Revenu du Québec. Les fonctionnaires ont modifié, sans prévenir, le programme de Crédit d'impôt pour jeunes diplômés qui travaillent en région éloignée.

Pour l'année d'imposition 2006, Revenu Québec a décidé de rendre le crédit d'impôt non remboursable alors que, depuis 2003, les jeunes inscrits à ce programme recevaient un chèque représentant 40 % du salaire admissible, jusqu'à concurrence de 8000 $.

"Nous sommes plusieurs jeunes qui attendaient ce montant d'argent. Au mois de novembre dernier, des employés du ministère nous avaient dit qu'il n'y aurait pas de changement et que les remboursements allaient se faire comme par les années passées. J'avais prévu cette entrée d'argent dans mon budget mais là j'apprends que nous aurons droit à un crédit d'impôt non remboursable", dénonce Maxime Saint-Hilaire un travailleur baieriverain qui trouve inacceptable ce changement. Le diplômé de 25 ans avait complété un cours de vente commerciale au Centre de formation professionnelle l'Oasis à Chicoutimi avant de se trouver un emploi dans son domaine.








Le programme qui permet aux jeunes diplômés de bénéficier d'un crédit d'impôt s'ils travaillent dans une région éloignée a été élaboré pour les inciter à s'installer dans une région ressource. Cet incitatif se traduit par un crédit d'impôt qui équivaut à 40 % du salaire admissible, jusqu'à concurrence de 8000 $. Pour être éligible au programme il y a des exigences, comme avoir décroché un emploi dans son domaine d'études dans les deux ans suivant l'obtention de leur diplôme.

Une employée du ministère du Revenu a confirmé que de 2003 à 2005 était remboursable et qu'une nouvelle mesure a été élaborée pour l'année d'imposition 2006. Le crédit d'impôt est maintenant non remboursable et est limité à 3000 $ par année. Le maximum éligible est toujours de 8000 $.

"Ma soeur devait recevoir un montant de 4500 $ et elle comptait là-dessus pour constituer une mise de fonds pour l'achat d'une maison. Pour ma part j'ai engagé des dépenses au cours de l'année et je comptais sur ce remboursement pour équilibrer mon budget", fait valoir Maxime Saint-Hilaire qui a fait la tournée des médias avec son associé en affaires Éric Dufour au sein d'une entreprise de vente de disques compacts du nom de "À l'expérience".

"Ça ne va pas rester là. Ils ont réveillé un volcan et ça va chauffer. Nous sommes plusieurs dans cette situation. Certains jeunes attendait un montant de 8000 $. C'est inacceptable. Nous allons rencontrer le député de Chicoutimi, Stéphane Bédard, mercredi prochain, il a promis de nous aider", mentionne Éric Dufour en terminant.