Antoine G a écrit:Je pense qu'au delà du fix que vous faites sur le fusil, tout le monde a réussi à comprendre ce que je voulais dire:
Si vous êtes outrés que certains abusent d'autorités avec des prétextes ridicules, faites pas pareil en inventant des raisons à votre tour.
Sérieusement, faut pousser en sacrament pour dire que l'expression "avoir des couilles" est péjorative et sexiste. Redescendez sur terre
Cette expression-là est sexiste et péjorative, je ne le nierai pas. «Avoir des couilles», ça se dit et ça nous renvoie à l'image d'une personne fonceuse. Mais dire d'une personne qu'elle a des ovaires, ça fait louche.
La langue française est à bien des égards sexiste, personne ne peut le nier. Les exemples sont nombreux:
Un allumeur, c'est quelqu'un qui met le feu.
Une allumeuse... c'est une pute
Un travailleur de rue, c'est un psychologue.
Une travailleuse de rue... une pute
Un occasionnel, c'est un employé à temps partiel.
Une occasionnelle... c'est une pute.
Un compère, c'est une personne plutôt sympathique.
Mais une commère...
Un gars, c'est une personne sympathique.
Mais que dire d'une garse...
Les exemples sont nombreux et ridiculisent tous le sexe féminin.
Nombreuses sont les personnes qui semblent minimiser les impacts qu'on la langue, spécifiquement les mots, sur notre manière de structurer notre pensée. Dans les luttes féministes du début des années 60, on s'attaquait d'ailleurs beaucoup à la langue. À l'époque, parler d'UNE députéE ou d'UNE ministre était inconcevable. C'était madame le ministre, madame le député, madame le maire... La féminisation des titres était un des principaux combats des féministes et je ne crois pas que ce soit n'importe quoi.
Étant étudiant en Langues, je me rends compte à quel point la langue influence culturellement. Des discutions dans un des cours donné dans mon programme nous ont permis de constater cette influence.
Je vais faire ça bref:
En français, on adore compliquer notre grammaire. On y met des règles à n'en plus finir: les participes passés, les conjugaisons, nommez-les!
En anglais, on fait ça plus simple. On se casse pas la tête avec des règles de participe passé, de conjugaisons... Les exceptions côté verbe sont toutefois beaucoup plus nombreuses. L'anglais ne semble pas toujours soumis à des règles strictes, toutefois.
Maintenant, 3 aspects culturels de la France et de l'Angleterre: Les jardins, certaines structures politiques et la gastronomie.
--->Les jardins:
En France, les jardins sont taillés au couteau. Les fleurs de telles couleurs sont disposées de manière à ce que ça marche ensemble, les allées sont droites...
En Angleterre, on préfère laisser la nature aller. On intervient peu.
--->Les structures politiques:
En France, on aime faire de la bureaucratie à ne plus finir. Tel formulaire pour aller à telle place, tel département,... On aime, encore là, se donner des règles et se compliquer la vie.
En Angleterre, on fait ça plus simple. Quelle ne fut pas ma surprise, d'ailleurs, d'apprendre que l'anglais n'est même pas une langue officielle aux États-Unis et au Royaume-Uni. C'est qu'on préférait ne pas s'embourber dans des paperasses pour quelque chose qui est clair.
--->La gastronomie
En France, on aime prêcher par l'extravagance. La gastronomie française fait d'ailleurs beaucoup d'envieurEUSEs à travers le monde.
En Angleterre... Tant qu'on mange...
Je pourrais en sortir d'autres... il y en a en masse.
Avec tout cela, je crois qu'il y a bien un lien entre la langue et la culture. Sans que je sois en mesure de déterminer lequel influence l'autre, il est là.
Hell-Pea de FX