1. les bons: un bûcheron québécois, un mexicain, etc.
2. les méchants: un anglais, un arabe, etc.
3. les managers (pas fins aussi): un juif plein aux as, un capitaliste américain, etc.
Quoiqu’assez simpliste, son analyse n'était certainement pas dépourvue de sens.
J'ai trouvé aujourd'hui dans le Monde diplomatique un article d’Ignacio Ramonet qui traite de manière semblable du football (dans le sens de soccer). Voici un extrait que j'aimerais partager avec vous:
« Peste émotionnelle» pour les uns, « passion exultante » pour les autres, le football est le sport international numéro un. Mais c’est indiscutablement plus qu’un sport. Sinon il ne susciterait pas un tel ouragan de sentiments contrastés. « Un fait social total », a dit de lui le grand essayiste Norbert Elias. On pourrait affirmer aussi qu’il constitue une métaphore de la condition humaine. Car il donne à voir, selon l’anthropologue Christian Bromberger, l’incertitude des statuts individuels et collectifs, ainsi que les aléas de la fortune et du destin. Il favorise une réflexion sur le rôle de l’individu et le travail d’équipe, et permet des débats passionnés sur la simulation, la triche, l’arbitraire et l’injustice.
Comme dans la vie, les perdants au football sont plus nombreux que les gagnants. C’est pourquoi ce sport a toujours été celui des humbles, qui y voient, consciemment ou inconsciemment, une représentation de leur propre destinée. Ils savent aussi qu’aimer leur club c’est accepter la souffrance. L’important, en cas de défaite, étant de demeurer unis, de rester ensemble. Grâce à cette passion partagée, on est sûr de n’être plus jamais isolé. « You’ll never walk alone » (« Tu ne marcheras plus jamais seul »), chantent les supporteurs du Liverpool FC, club prolétarien anglais.
Le football est le sport politique par excellence. Il se situe au carrefour de questions capitales comme l’appartenance, l’identité, la condition sociale et même, par son aspect sacrificiel et sa mystique, la religion. C’est pourquoi les stades se prêtent si bien aux cérémonies nationalistes, aux localismes et aux débordements identitaires ou tribaux qui débouchent parfois sur des violences entre supporteurs fanatiques.
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Dans son article, l’auteur a ajouté à ses sources un ouvrage qui semble des plus intéressants :
Jean-Marie Brohm, La Tyrannie sportive. Théorie critique d’un opium du peuple, Beauchesne, Paris, 2005.
voilà, c'est tout!