Forums de l'ASSÉ

Je sais que cela parait peu habituel de demander cela mais c'est dans la thématique du nouvel an et du 400 ième de québec.

En regardant rétrospectivement tout le brasse-camarade qui s'est déroulé durant 2007 fâce au dégel des frais de scolarités. Je me demande, qu'avons nous retenus de toute notre lutte de 2007?

Ce que je grave dans ma mémoire en lettre de feu est à quel point le gouvernement semblait désespéré de nous contenir dans nos revendications. La ministre Courchesne à, pour calmer le peuple, annoncer qu'elle hausserait les prêts et bourses. Je ne sais pas pour vous mais maintenant, nous avons eu droit à une hausse d'environ 100$ à date et encore aucun chiffre de cette supposé hausse des prêts et bourses n'a été annoncé. C'est le cas de le dire, on nous prend vraiment pour des cons.

Un tel retour ne se fait pas sans se souvenir du Mardi de la Matraque au cégep du Vieux. Ce qui m'a particulièrement frappé de ce soir là sont les passes-droits que les policiers s'accordaient a coeur-joie dans ce qui était de ''maintenir la paix'' à coups de matraque, poivre et même tazer selon certains. Aussi, j'ai rester d'une certaine manière touché ce soir-là au Vieux. Cette nuit, j'ai rencontrer une amie du secondaire qui m'annoncait qu'elle lachait car elle n'est pouvait plus des frais et ce que ces frais avaient comme conséquence sur sa personne. Quand tu vois tes amis lâchers ou devenir désespérés à cause des frais, c'est qu'il est temps que le gouvernement écoute le peuple au lieu de son coffre-fort. Évidemment, on se fout de l'être humain tant que le gain ne fait pas parti du plan de match. Que c'est triste.

Maintenant pour 2008. J'ai deux fois plus de raisons d'aller me battre pour mon droit d'être éduqué. J'en ai marre que l'éducation soit un service au lieu d'être un outil de dévellopement pour chaque individu. Je ne suis pas un client, ni un numéro et encore moins une source de financement. Je suis un être humain. Je refuse de voir mes rêves avoir une étiquette de prix après eux. Cela va ressembler à quoi quand d'ici quelques années si le tout continue? Je pourrais vous parier un pot de beurre de peanut que le gouvernement va s'insurger contre le niveau de décrochage dramatiquement élevé et même pousser l'audace à chercher une cause quand que la raison et les effets se font déjè sentir tout autour de nous en ce moment....

Et vous? Que vous souvenez vous?

Rouyn-Noranda, le 31 décembre 2007

L'année 2007 en Abitibi-Témiscamingue.
Dans les couloirs de l'UQAT et du cégep campus de Rouyn-Noranda, on parle de l'essoufflement de la lutte syndicale étudiante dans les guerres de clans sans fin. Et ce qui m'énerve c'est que ses guerres dont la plupart des étudiants-es en savent que peu à cause des préjugés qui y sont véhiculés, les désintéresse de s'impliquer dans nos rangs militants-es. Plus tard je revois ces camarades dans d'autres organismes et/ou parti politique en dehors du mouvement étudiant.

On parle du noyautage partisan dans nos associations étudiantes. Qu'importe si c'est le PQ, PLQ, QS, un quelconque autre tier parti, je rêve d'un mouvement étudiant uni sous la banière d'une association nationale pour le plus possible se départir des noyautage locales et se doter d'un forum de discussion étudiant national dans lequel les délégués-es de tous les institutions d'études seraient invités-es. Alors tout le monde serait au fait des même données et statistiques pour ensuite en débattre.

Ce qui à retenir de 2007?

La division plus que jamais du mouvement étudiant, et la consécration du dégel des droits de scolarité comme étant une réalité auquelle nous devrons nous adapté malheureusement.

une réalité auquelle nous devrons nous adapté malheureusement.

Ce que je retiendrai, c'est surtout l'incroyable fatalisme des militant-es de l'asse.

Benny K. N. a écrit:

une réalité auquelle nous devrons nous adapté malheureusement.

Ce que je retiendrai, c'est surtout l'incroyable fatalisme des militant-es de l'asse.

Antoine n'est pas militant de l'ASSÉ . Il est militant du forum de l'ASSÉ :P Sans rancune, camarade rimouskois.

P.S.: Une réalité à laquelle nous devrons nous adapter, malheureusement.

Pour ce qui est du fatalisme qu'invoque Benny: Personnellement, je l'ai senti à Québec. Je trouvais ça tout à fait normal, étant donné notre contexte historico-politique typique à Québec (lire: ville de X adéquistes). Toutefois, les échos que j'avais de Montréal ou de Sherbrooke étaient bons. Ça sentait la grève. Il y avait quelques protestations pessimistes, mais elles étaient pas toutes entendues. Des fatalistes, disait-on d'eux et elles. On n'a rien qu'à mobber plus. La mob, la solution miracle (parlez-en aux gens de Maisonneuve). Pas grave que le Vieux-Montréal ait pas eu son mandat de GGI: On s'en allait vers la grève et ça allait marcher. Quand j'ai vu défiler les votes de grève négatifs de la SoGÉÉCoM, de l'AGECD, du SECMV et de l'AÉCS, c'était comme un coup de poing à la figure. Certes, pour l'AGECD et le SECMV, tout n'est pas perdu. Mais la «Soge» et l'AÉCS...

Je me suis trouvé très naïf de penser que ça allait lever. Amener des étudiantes et des étudiants à faire grève, sur un enjeu qui avait été que très peu débattu, après une escalade des moyens de pression quelque peu hâtive (1 jour de grève et GGI?), 2-3 ans après une grosse grève (que certaines personnes en Techniques, à Sherbrooke comme à FX, m'avaient affirmé avoir profondément dans le rectum), c'était une tâche...disons-le... titanesque. Tout ça avec le contexte politique «un peu» à droite que nous connaissons...

Je suis rendu dans le camp des pessimistes, comme vous voyez. Je sais pas si j'ai envie de mettre des efforts sur une grève cet hiver. Peut-être que c'est juste passager. Peut-être suis-je dans la phase «Chat échaudé, craint l'eau froide» (Après avoir vécu l'optimisme non-fondé de cet automne, je me méfie de toute forme d'optimisme, fondé ou non.) Dans tous les cas, j'ai de la difficulté à entrevoir une GGI (dji-dji-haïe) cet hiver.

Il est normal d'etre pessimiste, et ce n'est pas un probleme. Ca motive la critique, et ca n'empeche pas l'action.
Le fatalisme, c'est different. Considerer qu'il faut s'arreter ou ralentir des les premiers ratés, bien sur ca implique l'avortement du mouvement, mais ca hypotheque serieusement nos chances d'en faire reprendre un par la suite.
Ton propre cas, L.P., d'apres ce que tu en dis, en est un bon exemple.

L'organisation de l'asse est un obstacle important, c'est vrai. Mais il faudrait encore le voir, cet obstacle.

2-3 ans après une grosse grève

Quand je compare l'absence de mouvement ici au mouvement en france, on me répond parfois qu'il manque ici une culture de la contestation. Rien de surprenant, si vous voulez recommencer a zero apres chaque greve.

Reste qu'il n'y aura pas de grève générale à la prochaine session, c'est une quasi évidence. Il y aurait pu y en avoir une à cette session-ci ou ne pas y en avoir du tout. L'un ou l'autre aurait été préférable à cette espèce d'hésitation mollassonne qui a parfaitement illustré le militantisme actuel dans les cercles étudiants. On ne sait si on doit se radicaliser sur la gauche pour certains ou tendre la main vers le réformisme très centre-gauche pour d'autres, avec des actions de plus en plus gentillettes et des pré-pré-grèves, avec de beaux messages qui passent bien dans les médias.

Et ça oscille entre les deux. Et ça fait des A.Gs de cons où la démagogie crasse règne, avec des appels ridicules de la part de connards de droite à battre toute forme de grève. Alors bah, faut pas trop s'étonner du résultat à dire le vrai. Mais bon, d'un autre côté, d'un point de vue historique, les mouvements contestataires ont toujours été rares et éphémères au Québec; à peine lève-t-on la voix dans un coin que l'on se rappelle vite de se la fermer pour pas déranger les bonnes gens.

C'est guère mieux ailleurs, tiens. Mais ça m'empêchera pas de croire que c'te place, c't'une province de tarés. De vrais tarés, bien incultes comme il faut, sauf les bons zuniversitaires qui, dans certains domaines, sont même capables de citer une demie-douzaine d'auteurs, par coeur, comme ça, comme j'vous écris là... Pfiou, de quoi rester sur le cul quand on entend prononcer les doux noms d'Onfray ou de Bourdieu...

Rah...

L'automne 2007 était une répétition générale.

Entre 40 000 et 60 000 étudiant-e-s en grève les 14-15-16 novembre avec des votes très favorables dans la plupart des cas. Redoublons d'ardeur et continuons.

wow, être en grève pendant trois jours n'est pas une victoire en soi si on considère qu'une faible majorité est descendue dans la rue pour la manif. La FECQ/FEUQ/ASSÉ a sorti 3000 personnes dans les rues cet automne. C,est clairement pas assez pour parler de GGI

FX (6343 des 60 000 personnes en grève le 15) a connu un vote plutôt serré: 221 pour, 210 contre. La grève d'une journée était contre le dégel. Alors une GGI sur la gratuité scolaire... À FX, on est pas vraiment rendu-e-s là, pour l'instant.

Tsunami Dan a écrit:wow, être en grève pendant trois jours n'est pas une victoire en soi si on considère qu'une faible majorité est descendue dans la rue pour la manif. La FECQ/FEUQ/ASSÉ a sorti 3000 personnes dans les rues cet automne. C,est clairement pas assez pour parler de GGI

Alors on laisse passer le dégel ?

C'est déjà faite l'ami.

Arrive sur terre, on s'est planté cette automne.

Carrément planté.

Et c'en est dommage puisque suite à cette minable grève inefficace, l'information de masse s'est brusquement arrêtée.

Continuons le combat, et arrêtez donc de vous limiter qu'à la grève comme moyen de lutte. C'en est pathétique.

Qu'est ce que ca veut dire ?
Oh, je comprends... tu proposes qu'on passe tout de suite à l'action directe.

L'allumette, poésie des écoles, et ta meilleure amie, étudiant-e, c'est la chimie ?

Action directe ? Hmm, c'est une forme de lutte parmis des milliers d'autres.