Forums de l'ASSÉ

Christine Delphy, sociologue féministe de renom international en conférence à Montréal

Montréal, le 10 septembre 2007 - L’Alliance de recherche entre l’Institut de recherches et d’études féministes de l’UQAM et Relais- femmes (ARIR) a le privilège de présenter une grande conférence donnée par la sociologue française Christine Delphy. Chercheuse et militante reconnue comme l’une des principales architectes de la pensée féministe contemporaine, auteure de percutantes analyses sur les femmes et les rapports sociaux de sexe, Christine Delphy sera à Montréal dans le cadre des travaux de l’ARIR et prononcera une conférence publique le jeudi 11 octobre prochain, de 19 à 21 heures à l’Auditorium de la Grande Bibliothèque. L’entrée est gratuite.

Dans le cadre de cette conférence, l’éminente sociologue abordera les principaux enjeux de l’égalité des femmes et des hommes dans la conjoncture mondiale actuelle. La venue de Mme Delphy au Québec apportera un éclairage significatif sur la polémique entourant les accommodements raisonnables, ainsi que sur les enjeux sociopolitiques sous-jacents, par exemple l’instrumentalisation des femmes.

Pionnière dans l'analyse de l’articulation des divisions engendrées par le sexisme, le classisme et le racisme, Christine Delphy est partie prenante du Mouvement des indigènes de la république et une farouche opposante à la loi française interdisant le foulard musulman à l'école. Elle se montre également très critique à propos de la guerre en Afghanistan. Selon la sociologue, « la façon irresponsable dont est traité l’alibi de la “libération des femmes afghanes” illustre l’arrogance de l’Occident qui s’arroge le droit de disposer à sa guise de la vie des autres » (« Une guerre pour les femmes ? », Le Monde diplomatique, mars 2002). Christine Delphy soutient également que « l’arme la plus efficace » pour détourner les femmes du féminisme est « le matraquage de l’idée que “tout est gagné, il n’y a plus rien à faire” ». Elle dénonce ainsi le mythe d’une « égalité-déjà-là » dans un puissant article intitulé « Retrouver l’élan du féminisme » publié par Le Monde diplomatique en mai 2004.

Docteure en sociologie, détentrice de deux doctorats honoris causa internationaux, Christine Delphy est actuellement directrice de recherche au CNRS en France. Sa contribution aux sciences humaines est déterminante à plus d’un titre. En 1977, elle fonde, avec Simone de Beauvoir et deux autres chercheuses, la prestigieuse revue Questions féministes, devenue en 1980 Nouvelles Questions féministes, dont elle assume toujours la direction. La pensée de Christine Delphy rayonne également dans différentes langues : plusieurs de ses livres et articles ont été traduits, notamment en anglais, espagnol, grec, turc, japonais, italien et allemand. L’originalité et l’intérêt de son œuvre se situent d’abord dans son analyse socio-économique du patriarcat qui montre que les inégalités persistantes entre femmes et hommes sur le marché du travail « s’adossent » à l’exploitation du travail domestique des femmes (L’Ennemi principal, tome 1, Économie politique du patriarcat, 1998). Un autre apport scientifique considérable réside dans son analyse du concept de genre. Le « genre précède le sexe », énonce-t-elle dès le début des années 1980. C’est la hiérarchie, autrement dit les rapports de pouvoir, qui induit la division sexuée de la société, et non l’inverse (L’ennemi principal, tome 2, Penser le genre, 2001).

À propos de l’Alliance de recherche IREF/Relais-femmes
L’Alliance de recherche IREF/Relais-femmes sur le mouvement des femmes québécois (ARIR) est une infrastructure de recherche en partenariat avec des groupes de femmes subventionnée par le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC). Elle réunit quatre équipes de recherche, sous la direction scientifique de Francine Descarries, la coordination générale de Lyne Kurtzman et la coordination communautaire de Berthe Lacharité. Ces équipes sont rattachées à l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM autour du thème Pensées et pratiques du mouvement des femmes québécois aujourd’hui : paradoxes et enjeux.

Conférence de Christine Delphy
Le jeudi 11 octobre 2007, de 19 à 21 heures
Auditorium de la Grande Bibliothèque – métro Berri-UQAM
475, boulevard De Maisonneuve Est
Entrée libre

Renseignements : 514 987-3000, poste 2581 – http://www.unites.uqam.ca/arir

Sandrine Ricci
Coordonnatrice du Séminaire de mi-parcours *
Alliance de recherche IREF/Relais-femmes sur le mouvement des femmes québécois (ARIR)

Berk.

Je cherchais justement quelqu'un pour m'y accompagner: je t'y invite très cordialement.

Ça doit être une lesbienne.

Evergreen Terra a écrit:Ça doit être une lesbienne.

Chais pas. C'est important de le savoir ?

Oui.

Bah, c'est juste parce qu'elle semble cadrer parfaitement avec le stéréotype de la femme gauchiste intello.

Sûrement qu'elle doit aussi considérer que le fait qu'une femme ait un enfant soit dégradant pour elle. Féminisme oblige...

C'est dire à quel point tu ne connais pas le milieu féministe El_thé_vert.

Par exemple, savais-tu que c'est une maman qui a présidé le congrès de la CASSÉÉ qui s'est tenu à l'université de Sherbrooke en 2005? Ma copine est féministe et elle veut des bébés, ça strictement rien à voir avec l'allégeance politique. Y'a des femmes mascu. qui veulent rien savoir des enfants.

Je sais pas, mais on dirait que ça te tentais juste de péter ta coche gratuitement. Respire un peu dude.

Qu'attendons-nous pour barrer ces pauvres connards, je vous le demande...

Ouais, la pensée unique, il n'y a que ça de vrai !!!

Vous ne détenez pas le monopole de la diversité, que je sache, Evergreen Terra. Vous ne représentez qu'une infime partie du grand spectre politique et, en ce qui me concerne, une partie qu'il vaut mieux écraser à coups de bottes.

Réponse réac type (en choisir une ou plus) :

a) chus dans l'armée, tu me fais pas peur
b) ta mère
c) toé tu dois aimé sa fourré des fiyes plein de poele
d) oui mais toi tu ne tiens pas le test de la réalité
e) c'est ça jappe mon chien
f) va te laver pis coupe toi les cheveux pis pogne toi une job
g) gaugauche
h) moi au moins j'ai un gros pénis
i) j'aime le capitalisme, les entreprises sont nos amies.
j) parce que
k) la liberté c'est l'esclavage
l) t'as tu un problème avec ça ?
m) [insérer insinuation désobligeante] pensée unique [insérer finale coup-de-poing choisie parmi les réponses précédentes]
n) [insert your own random thought-terminating cliché]

Votre réponse n'aura que plus de force si vous vous abstenez d'être pertinent tout en étant fortement convaincu que c'est la chose la plus mordante qu'on ait dite depuis l'apparition du langage.

Il doit être gai...

Haha! J'ai oublié de la mettre celle-là !

J'aime bien le "a" et le "f".