Le PQ, malgré son fort membrariat syndical, est ancré dans une philosophie corporatiste.
Oui. Parfois (souvent), ses membres sydincalistes sont là d'abord et avant tout pour la souveraineté, et considèrent leur implication dans leurs syndicats comme étant d'une importance secondaire. D'autres fois, leur implication syndicale a comme seul but d'aider le PQ. Les membres sydicalistes du PQ exercent donc moins d'influence positive qu'on pourrait le penser.
Parmi les gens un plus bien-intentionnéEs, certainEs considèrent réellement que leur implication au PQ peut aider leur syndicat ou la classe ouvrière en général. Cette notion est, au mieux, douteuse.
Je suppose que ça veut dire que les enjeux sociaux sont un moyen vers le pouvoir plutôt qu'un but à atteindre?
Effectivement. Quand on parlait de corporatisme, c'est ça. Parmi ce genre de personnes, des choses comme l'idéologie et la solidarité sont secondaires au succès de l'organisation elle-même.
Évidemment, cette mentalité est très présente, parfois à de différents degrés, chez tous les partis politiques et la grande majorité des syndicats. Les positions les plus fondamentales sont malléables, changeant au gré des "leaders" du mouvement, et non des membres à la base. On dit ce qu'on pense que les gens veulent entendre, ce qui va passer mieux aux nouvelles ou pendant une capagne d'affiliation ou électorale. On ignore le passé, promettant des choses que l'on a déjà faussement promis à répétition, et n'ayant aucune intention d'améliorer. On ignore aussi le passé en abandonnant les stratégies combattives qui ont marché historiquement en faveur de ce qui est le plus facile, de ce qui évite le conflit. On ignore nos intérêts en collaborant étroitement avec des gens qui ont des intérêts fondamentalement opposés aux nôtres comme le patronat, les gouvernements, et les directions, mettant en péril notre autonomie au profit de gens qui ne nous veulent aucun bien.
Merci pour les réponses... sauf que ça décourage pas mal, tout ça. Et l'ASSÉ offre quoi, pour contrer ça?
Heureusement, certains syndicats se rappellent encore de leur raison d'être, et agissent de manière honnête, démocratique et combattive, surtout lorsqu'on les compare à leurs contemporains. L'ASSÉ est la seule organisation étudiante nationale qui correspond à cette déscription, et même si on la classait parmi tous les syndicats québecois, elle serait assez haut-placée dans la liste.