SITUATION CRITIQUE À L'UQAM

Discussions portant sur une association étudiante en particulier.

Messagede Rose le Sam Juin 23, 2007 9:28 am

Je me demande si les responsables de ce gachis ont au moins eu la décence de démissionner...

Est-ce qu'on peut proposer une contre-offre de réduction de salaire des cadres et directeurs divers?

Je compte sur leur solidarité et leur contribution, moi. Si on paye 10% plus, pourquoi ils coupent pas leur salaire de 10%? On sauverait quand même pas pire d'argent. Ils rétorqueraient que l'effet serait de pas grand chose sur le déficit global: tout comme de hausser nos frais de 10%, yeah.


Tiens, il va neiger. Je suis d'accord avec blackGuard...C'est inquétant :lol:
Rose
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Messagede Antoine le Dim Juin 24, 2007 10:24 am

Rose a écrit:Je me demande si les responsables de ce gachis ont au moins eu la décence de démissionner...

Est-ce qu'on peut proposer une contre-offre de réduction de salaire des cadres et directeurs divers?

Je compte sur leur solidarité et leur contribution, moi. Si on paye 10% plus, pourquoi ils coupent pas leur salaire de 10%? On sauverait quand même pas pire d'argent. Ils rétorqueraient que l'effet serait de pas grand chose sur le déficit global: tout comme de hausser nos frais de 10%, yeah.


Tiens, il va neiger. Je suis d'accord avec blackGuard...C'est inquétant :lol:



Je me demandais si quelqu'un avait fait quelques recherches qu'il soit sur les salaires des cadres, les augumentations et les bonis qu'ils ont? Ça pourrait être un élément à mettre en perspective dans notre combat.
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Messagede Eve le Mar Juin 26, 2007 10:19 am

Je me demande si les responsables de ce gachis ont au moins eu la décence de démissionner...


Hum... si par responsables tu entends touTEs ces bien-aiméEs représentantEs politiques qui ont supposément dirigé la destinée de la nation dans les dernières années. Et qui, par leurs décisions irresponsables et de courte vue, ont assoiffé l'UQAM de financement. Ce qui a permis à quelques mégalos de croire (et de convaincre) qu'ils-elles sauveraient l'université en investissant dans des projets immobiliés risqués qui devaient faire pleuvoir le cash sur l'UQAM. Alors, non, non, ils-elles n'ont pas eu la décence de démissionner.

En fait, aux dernières nouvelles, on en engage même certains pour essayer de régler les problèmes qu'ils ont eux-mêmes engendrés (ce cher Lucien!) :roll:
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Messagede Rose le Jeu Juin 28, 2007 8:59 am

Hum... si par responsables tu entends touTEs ces bien-aiméEs représentantEs politiques qui ont supposément dirigé la destinée de la nation dans les dernières années. Et qui, par leurs décisions irresponsables et de courte vue, ont assoiffé l'UQAM de financement. Ce qui a permis à quelques mégalos de croire (et de convaincre) qu'ils-elles sauveraient l'université en investissant dans des projets immobiliés risqués qui devaient faire pleuvoir le cash sur l'UQAM. Alors, non, non, ils-elles n'ont pas eu la décence de démissionner.


Et comme c'est nous qui les avons élu. on est donc responsable...Mais de quoi se plaint on alors :lol:
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Messagede Jevi006 le Mer Aoû 29, 2007 6:40 pm

Mercredi 29 août 2007


LA RECTRICE PAR INTÉRIM FAIT LE POINT



Mesdames, Messieurs,



Je vous invite à prendre connaissance du message que la rectrice par intérim, madame Danielle Laberge, adresse à la communauté de l'UQAM en ce début d'année universitaire.



Ce message est accessible à l'adresse suivante : http://www.uqam.ca/rectorat/allocutions ... -08-29.htm en format audiovisuel et en format texte.


Je vous remercie de l'attention que vous porterez à cette note et vous prie d'accepter mes sincères salutations.


Daniel Hébert, directeur

Service des communications
Geneviève Gariépy, étudiante à l'UQAM.

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Messagede Frankie_Boy le Ven Aoû 31, 2007 11:09 am

Une chose est certaine, elle a aucun talent comme oratrice! Berk!
Bah en fais c'est aussi sa job de nous endormir après tout...
*One Fédé to rule them all* - Lol (La suite devrait s'appeller) The fellowship of the PQ ou Honey I've reduced myself to a vote!
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Messagede Jevi006 le Dim Sep 02, 2007 5:28 pm

Qui va diriger la merde ? Qui va piloter l'UQAM lors de la grève ? Qui va prendre en charge les déboires administratifs ? On fait un pool ? :)








Mercredi 29 août 2007


PROCÉDURE DE DÉSIGNATION DE LA RECTRICE, DU RECTEUR DE L'UQAM



Le C.A. a adopté à l'unanimité lors de son assemblée d'hier, le projet de calendrier relatif à la procédure de désignation de la rectrice ou du recteur de l'UQAM que vous trouverez ci-dessous.



Par la même occasion, le Conseil a désigné deux de ses membres pour siéger au Comité de sélection. Il s'agit de Mme Marie-Claude Lalande et M. Claude Pichet. Signalons que le président du C.A. monsieur Alain Lallier est membre d'office et présidera le Comité de sélection.



Les deux représentants de l'Université du Québec qui siègeront au Comité de sélection seront désignés le 30 août lors de la réunion de l'Assemblée des gouverneurs.



_____________________________________________________________





PROJET DE CALENDRIER ADOPTÉ PAR LE C.A. DU 28 AOÛT 2007



1. Nomination des membres du Comité de sélection (art. 17.2)


-2 membres par le C.A. de l'UQAM
28 août

-2 membres par l'Assemblée des gouverneurs
30 août




2. Ouverture de l'appel de candidatures

(art. 17.8)


1ère réunion du Comité de sélection
entre le 10 et le 14 septembre

- Arrêter les modalités particulières d'application de cette procédure





3. Appel de candidatures (art. 17.9)
17 septembre au 9 octobre

- Invitation à l'interne à soumettre le nom de candidats potentiels





4. Appel de proposition (art. 17.11)
17 septembre au 9 octobre

- Affichage à l'Université (20 jours)


- Publication dans les journaux





5. Résultats de l'appel de candidatures

(art. 17.12)


- 2e réunion du Comité de sélection

(dans les 10 jours)
semaine du 9 octobre

- Prendre connaissance du dossier des candidates, candidats proposés;


- décider, s'il y a lieu, de procéder à la recherche d'autres candidatures;


- établir la liste des candidatures retenues pour fins d'entrevues;


fixer le calendrier des entrevues.





6. Entrevues (art. 17.13)
semaine du 15 octobre

3e réunion du Comité de sélection


- Avec les personnes dont la candidature a été retenue





7. Confirmation des candidatures

(art. 17.14) (dans les 5 jours)
semaine du 22 octobre






8. Publicité des candidatures dans la communauté universitaire (art. 17.15)
29 octobre au 9 novembre



Et rencontres des candidats par la communauté universitaire





9. Consultation (art. 17.16)
12 au 19 novembre

Période de 8 jours (Omnivox, sans interruption)





10. Rencontre avec les groupes (art. 17.17)


Pendant la consultation


4e réunion du Comité de sélection
12 au 19 novembre

- Obtenir l'avis des groupes





11. Résultats de la consultation (art. 17.18)


Compilation des résultats
19 novembre (15h)

5e réunion du Comité de sélection
19 novembre (17h)

Décider de rencontrer de nouveau certains candidats;


Procéder à une nouvelle consultation avec certaines des candidates, certains des candidats ayant été soumis à la consultation originale;


Engager un nouvel appel de candidatures;


Retenir le nom d'une candidate, d'un candidat et en faire la recommandation au conseil.





12. Avis au Conseil (art. 17.19)


Réunion du Conseil d'administration
20 novembre




13. Recommandation du Conseil au Gouvernement du Québec





14. Entrée en fonction





Pour plus de détails concernant la procédure de désignation de la rectrice, du recteur, vous pouvez consulter le Règlement no 3, article 17 http://www.instances.uqam.ca/reglements ... _3.html#17



Je vous prie d'accepter mes salutations distinguées.





Pierre Parent

Vice-recteur aux Affaires publiques et au développement

et secrétaire général
Geneviève Gariépy, étudiante à l'UQAM.

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Messagede Antoine le Lun Sep 03, 2007 4:54 pm

L'UQAM entre le marteau et l'enclume

Catherine Handfield

La Presse

«La seule façon de s'en sortir c'est difficilement.» Spécialiste du financement universitaire à TELUQ, Michel Umbriaco n'est guère optimiste pour l'UQAM. Et il n'est pas le seul.


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Le ministère de l'Éducation a annoncé vendredi qu'il prendra en charge l'îlot Voyageur. Il en supportera le poids financier et trouvera lui-même un promoteur immobilier pour reprendre le dossier. À condition, toutefois, que l'Université rétablisse son équilibre budgétaire dans les plus brefs délais.

La ministre Michelle Courchesne a réitéré cette condition, hier. «J'ai mis les points sur les i et je m'attends à ce que l'UQAM prenne ses responsabilités», a-t-elle dit. Elle a souligné que la collaboration avait été ardue avec l'Université au cours des neuf derniers mois.

L'institution doit donc présenter un autre plan de redressement pour enrayer son déficit accumulé de 303 millions. L'UQAM en avait pourtant préparé un en juin, dans lequel elle réduisait le déficit de moitié en cinq ans. Le Ministère a jugé ces mesures insuffisantes. «Un soupçon de plan», selon Mme Courchesne.

Or, le plan en question a aussi déplu à la communauté universitaire, mais pour des raisons inverses: les associations étudiantes ont vivement déploré la hausse des frais afférents de 80$ par semestre. Les syndicats de professeurs, des chargés de cours et du personnel de soutien s'en sont plaints tour à tour.

Hier, les étudiants étaient sur le pied de guerre. «Le premier plan de redressement allait déjà beaucoup trop loin», estime le président de l'Association étudiante du secteur des sciences, Patrick Véronneau.

L'UQAM se trouve donc entre le marteau et l'enclume, selon Simon Tremblay-Pepin, étudiant membre du conseil d'administration. «D'un côté, il y a le risque de grève si l'UQAM tente de plaire au Ministère, dit-il. De l'autre côté, le gouvernement pourrait mettre l'UQAM en tutelle si elle ne présente pas un plan satisfaisant.»

La direction de l'UQAM n'a pas donné suite à nos appels, hier. Mais selon Michel Umbriaco, l'Université est sous très forte pression. «Il va falloir trouver un moyen de payer parce que, si l'UQAM ne présente pas de plan, la porte est grande ouverte pour une tutelle», croit le professeur.

Aucune université n'a été mise sous tutelle dans l'histoire du Québec. Cette mesure - qui signifie que le gouvernement nomme lui-même les dirigeants de l'institution - créerait des «problèmes importants avec les étudiants, les professeurs et le conseil d'administration», croit M. Umbriaco.

Michelle Courchesne ne se formalise pas de ce dilemme. «Gérer des institutions n'est jamais facile. Il y a des enjeux, des contraintes et des réalités. Quand on accepte de diriger une institution comme l'UQAM, on accepte tous ses paramètres.»



Contrôle du ministère



Par ailleurs, le fait que le Ministère supporte le fardeau financier de l'îlot Voyageur confère au gouvernement un certain pouvoir, selon M. Umbriaco. «C'est lui qui va décider comment construire et à qui louer», lance-t-il. La ministre Courchesne refuse de donner davantage de détails à ce sujet mais souligne: «C'est quand même un site qui est bien situé et qui a une valeur.»

Ce pouvoir inquiète Patrick Véronneau. Il craint que la mission universitaire du futur pavillon y perde au change. «Qu'est-ce qu'il va y avoir dans l'îlot? Un stationnement et des autobus?»
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Messagede Jevi006 le Ven Sep 07, 2007 8:21 am

Déclaration de la rectrice par intérim de l'UQAM, Mme Danielle Laberge
6 septembre 2007

Ce message est disponible en format audiovisuel à l'adresse : http://www.video.uqam.ca/rectorat070906

Chers membres de la communauté de l'UQAM,

Le Conseil d'administration de l'Université s'est réuni en séance extraordinaire ce midi. Voici la déclaration que je lui ai livrée à cette occasion :

Mesdames, et messieurs les membres du Conseil d'administration,

Lorsque, à la fin de l'été 2006, mes collègues et moi avons découvert que la direction précédente avait camouflé la situation financière réelle et désastreuse de l'Université à l'équipe de direction et au Conseil d'administration, nous n'avions d'autre choix que de dénoncer un état de fait déplorable et d'assumer nos responsabilités. Nous avons d'abord pris des mesures pour arrêter l'hémorragie et, ensuite, pour assainir la situation et éviter que de telles choses se reproduisent dans l'avenir.

À titre de membres du Conseil, le rappel de ces événements n'a rien de nouveau pour vous. Je tiens toutefois à revenir brièvement sur ces événements malheureux et je souhaite que mes propos aient des échos bien au-delà des murs de cette université.

Il nous a donc fallu mesurer l'ampleur du problème auquel nous étions confrontés et mettre en place les ressources requises pour reprendre en main notre gestion. Il nous a fallu également évaluer, avec nos partenaires, les divers scénarios qui permettraient de remettre l'UQAM sur les rails.

Au moment où j'ai accepté d'assumer les fonctions de rectrice par intérim, en décembre dernier, je savais fort bien que la situation était périlleuse, que les mois suivants seraient difficiles et qu'il faudrait une forte dose de détermination pour permettre à l'UQAM de traverser cette crise. J'avais pris l'engagement auprès du Conseil d'administration, du Ministère de l'Éducation et de l'Université du Québec d'agir avec transparence et intégrité. En acceptant ce mandat, j'avais clairement avisé les membres du Conseil que je ne l'interprétais pas comme un préalable à une campagne dans une éventuelle course au rectorat. Il a toujours été clair que ma décision de m'engager dans une telle course serait prise au moment où s'ouvrirait officiellement la procédure de désignation du recteur, de la rectrice.

En décidant, au mois de décembre dernier, de retarder le lancement de la course au rectorat à la fin août de cette année, les membres du Conseil ainsi que la direction marquaient leur volonté de concentrer toutes leurs énergies sur la clarification de la situation immobilière et la recherche urgente de solutions à l'impasse budgétaire dans laquelle la direction précédente avait précipité l'UQAM. Le Conseil d'administration a engagé la procédure de désignation du prochain recteur le 28 août dernier. Le moment est donc venu pour moi de vous faire part de mes intentions.

LE CONTEXTE ACTUEL

Les difficultés rencontrées depuis mon entrée en fonction à titre de rectrice par intérim ont été encore plus grandes que celles que j'appréhendais en acceptant ce mandat. En effet, le bourbier financier qui est encore le nôtre, rend impossible toute solution qui serait fondée exclusivement sur les efforts de l'UQAM. Nous avions et nous avons toujours besoin d'aide.

Notre responsabilité institutionnelle étant engagée, il est normal que nous fassions notre propre effort pour contribuer au redressement de notre situation. Cela représente des sacrifices considérables de la part de l'ensemble de la communauté uqamienne. Le dernier projet de plan de redressement soumis à l'Assemblée des gouverneurs de l'Université du Québec ainsi qu'à la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Mme Michelle Courchesne, le 14 juin dernier, et bonifié depuis, représente un immense défi. Ce dernier exigera des sacrifices sur une très longue période. À l'interne, certains ont pensé qu'on pouvait échapper à cet exercice de rigueur. Ils y ont vu un signe de faiblesse, un refus de défendre l'université.

Malgré les attaques dont le plan de redressement a pu faire l'objet, je demeure toujours convaincue qu'il est indispensable que nous examinions tout ce qu'il est possible de faire pour alléger la dette de l'UQAM et diminuer à terme le fardeau financier qui entrave notre dynamisme interne et nuit à notre développement.

Au cours des derniers mois, je me suis employée, avec mes collègues de la direction, à œuvrer pour que ce plan en soit un non seulement de redressement, mais également de relance. Nous nous sommes employés à le rendre réalisable et équitable et également à nous assurer que sa mise en œuvre ne compromettait pas nos missions académiques.

Pour bien comprendre notre situation actuelle, il faut admettre que le problème de l'UQAM n'est pas seulement le résultat d'un cafouillage immobilier. Comme les autres universités québécoises, l'UQAM fait face à un sous-financement qui perdure. Tout le monde le reconnaît au sein de notre communauté. Ce devrait être une réalité historique même pour ceux qui refusent de l'admettre. Je récuse avec véhémence cette idée selon laquelle nos difficultés n'ont rien à voir avec cet état de sous-financement. Les cures minceur sont plus faciles à réussir lorsque l'on a du poids à perdre. Ce n'est pas le cas de l'UQAM, nous l'avons démontré en Commission parlementaire notamment.

Par ailleurs, un plan de redressement dans une université ne peut être assimilé à une opération semblable menée dans une entreprise. Il ne fait aucun doute que toutes les organisations qui sont financées grâce aux deniers publics doivent avoir une gestion irréprochable et qu'un tel objectif exige qu'on prenne les moyens pour l'atteindre. Néanmoins, on ne redira jamais assez que les universités ne sont pas des entreprises, que leur but n'est pas le profit, que le plein accomplissement de leur mission ne se déclinera jamais en termes financiers. À l'UQAM, université de l'accessibilité par excellence, le nombre d'étudiants continue de croître. Malgré nos problèmes financiers, ces étudiants ont les mêmes droits à une éducation et à des services de qualité que dans d'autres établissements.

L'UQAM ABANDONNÉE PAR CEUX QUI DEVRAIENT L'APPUYER

Dès le début de mon mandat, j'ai cru essentiel de renouer activement les liens avec des acteurs sans le soutien desquels il serait impossible de réussir : l'Université du Québec, le ministère de l'Éducation et le ministère des Finances. Durant toute cette période, j'ai travaillé de façon ouverte et collaboratrice tout en défendant les intérêts de l'UQAM. Ce travail était très exigeant et souvent ardu. Si la sortie de cette crise était simple, comme plusieurs se plaisent à le répéter, nous n'y serions plus.

Au-delà des divergences qui ne pouvaient manquer de se manifester au cours de nos discussions, je croyais que la défense de l'intégrité d'une grande université publique serait le ciment de cette collaboration. Je dois déplorer que depuis le début de mon intérim jamais, à aucune occasion, le siège social de l'UQ n'est-il venu publiquement à la rescousse de l'UQAM, bien au contraire. Si le doute pouvait encore être possible, les trois derniers mois m'auront apporté des preuves irréfutables à cet effet. Une telle situation soulève, hors de tout doute, la question de la gouvernance et du rôle du siège social de l'UQ dans le panorama universitaire québécois. S'il ne s'agit pas là de l'objet principal de mon message, il s'agit néanmoins d'un élément crucial dans mon analyse de la situation. Frappée par une crise sans précédent, pressée de trouver des solutions viables et responsables, voilà que l'UQAM est mise au banc des accusés, voire abandonnée à son sort par ceux-là même qui devraient venir à sa rescousse au sein d'un réseau solidaire. J'en suis choquée.

Au fil des mois, nous avons déployé des efforts soutenus, empreints de bonne foi et de transparence dans nos échanges avec les ministères et l'Université du Québec. Nous avons mis beaucoup de soin afin d'éviter que notre situation financière n'ait de larges répercussions bien au-delà de notre seule université. Nous avons tenté avec toute l'énergie possible de trouver une solution au projet de l'Îlot Voyageur dans le meilleur intérêt public. Nous avons apporté une attention particulière afin de valider toutes les données que nous transmettions à nos partenaires. Nous nous sommes conformés à des directives, parfois surprenantes, pour éviter les indiscrétions qui auraient pu nuire à nos efforts. Tout cela semble maintenant traité comme tergiversations et incompétence.

Les déclarations récentes et virulentes de la Ministre Courchesne aux journaux ne laissent aucun doute à ce sujet. Cette véhémence en a étonné plus d'un, tout comme son interdiction faite à l'UQAM d'évoquer sa situation de sous-financement chronique alors que l'ensemble des universités réclame un réinvestissement majeur de la part du gouvernement.

L'UQAM est une université extraordinaire et l'appui constant d'un grand nombre de personnes au cours des derniers mois m'a permis de déployer des énergies que je ne me savais pas avoir. Néanmoins, au sein même de l'UQAM, j'ai constaté une certaine incapacité à transcender des intérêts particuliers dans la défense de notre organisation, un désir par trop prépondérant de chercher des coupables plutôt que de proposer des solutions.

Toutes ces circonstances ont ponctué ma réflexion en regard de la course au rectorat. D'autres considérations académiques et professionnelles mais aussi plus personnelles et même familiales ont également meublé cette réflexion. J'en suis arrivée à la conclusion de n'être pas l'interlocutrice dont l'UQAM a présentement besoin. Le peu d'appui reçu de nos partenaires institutionnels, le refus apparent de saisir l'urgence de la situation sont des facteurs qui ont lourdement pesé dans ma décision. C'est donc avec une immense tristesse et le sentiment d'avoir été au bout de ce que la situation me permettait pour servir au mieux l'UQAM, que j'ai pris la décision de ne pas présenter ma candidature à titre de rectrice.

J'offre aussi aux membres du Conseil d'administration de me retirer immédiatement de mon poste de rectrice intérimaire, s'ils le jugent nécessaire. Je suis toutefois disposée à poursuivre cet intérim, avec l'appui du Conseil d'administration, de mes collègues de la direction et de la communauté jusqu'à la nomination du prochain recteur ou de la prochaine rectrice à qui j'offre d'avance toute ma collaboration dans la période de transition qui suivra sa nomination. Si je devais poursuivre l'intérim, je souhaite que, dans cet intervalle, nous puissions arriver à convenir avec nos partenaires de pistes claires et partagées, ouvrant un horizon de solution à mon successeur, ma successeure.

Je tiens à remercier les membres du conseil de leur appui. Je désire aussi souligner le travail constant et déterminé de tant de personnes qui ont à cœur l'UQAM, dont mes proches collaborateurs. J'espère enfin que la communauté dans son ensemble saura faire montre d'un appui indéfectible à la personne choisie pour assurer la direction de notre université. Sans cet appui, le succès sera impossible.

Après la lecture de cette déclaration, j'ai laissé le soin au Conseil d'administration de délibérer en mon absence sur la suite de l'intérim, d'ici la nomination du prochain recteur ou de la prochaine rectrice. Le Conseil dont tous les membres et observateurs étaient présents et où tous les groupes sont représentés, m'a demandé, à l'unanimité, de continuer à exercer les fonctions de rectrice par intérim jusqu'à l'issue de la course au rectorat amorcée le 28 août dernier et qui doit se terminer à la fin de l'automne. J'ai accepté la proposition du Conseil qui m'a fait l'honneur de me renouveler sa confiance dans cette période très tourmentée de notre vie institutionnelle. Je tiens à vous assurer que, pendant cette période, je continuerai à servir l'UQAM de toutes mes forces et à œuvrer à la mise en place d'un plan de redressement responsable et respectueux de sa mission.

Je vous remercie de votre attention.

DANIELLE LABERGE
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Messagede BlacKGuarD le Ven Sep 07, 2007 10:32 am

"Suddenly needs to spend more time with her (inexistant) family".

Beau à voir. J'espère que les journaux vont s'en faire les gorges chaudes.
The wise fools who sit in the high places of justice fail to see that, in revolutionary times like the present, vital issues are settled, not by statutes, decrees and authorities, but in spite of them.
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Messagede Greg le Ven Sep 07, 2007 4:59 pm

Est-ce que c'est à temps partiel le poste??
:roll:
Ferme pas nécessairement ta gueule, mais écoute.
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Messagede Jevi006 le Sam Sep 15, 2007 2:09 pm

Vendredi 14 septembre 2007

DÉSAVEU D'UN DÉPLIANT CIRCULANT SUR LE CAMPUS



La direction de l'UQAM et le Service des communications tiennent à se dissocier complètement d'une publication distribuée sur le campus, ainsi que du groupe qui l'a produite et la distribue.



Ce dépliant porte la signature du Service des communications et de la direction de l'Université et emprunte la plate-forme graphique institutionnelle, les couleurs bleu et blanc de l'Université et des logos piratés de compagnies québécoises. Il s'intitule «Prenez position pour votre avenir» et contient un point de vue non partagé par la direction et le Service des communications.



Ces dépliants dont les auteurs n'ont pas le courage de révéler leur identité seront saisis et détruits.



L'UQAM encourage la liberté d'expression sur le campus, mais non l'usage de faux et l'anonymat pour faire valoir ses idées.





Daniel Hébert, directeur

Service des communications
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Messagede Greg le Sam Sep 15, 2007 2:15 pm

Et qu'est-ce que ça raconte ce fameux dépliant?
Y'a sûrement des uqamiens qui sont tombés sur le document??
Ferme pas nécessairement ta gueule, mais écoute.
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Messagede Tovarichtch le Sam Sep 15, 2007 2:36 pm

Incroyable comment les personnes ont peur du changement révolutionnaire (ou très progressiste).
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Messagede Tsunami Dan le Sam Sep 15, 2007 2:43 pm

.....

C'est pas une question d'avoir peur du changement révolutionnaire, c'est la question de se faire piquer son logo par un groupe anonyme qui te rentre dedans joyeusement tout en faisant planer la possibilité que le document en soit un officiel.

Cela dit, c'est quand même bien marrant, ce document.
Are we enemies of the state?
Or idealist bourgeoisie?

-NOFX

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